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" Chez les plus de 65 ans, près de 10 % sont atteints de la maladie d'Alzheimer. Ce chiffre atteint 26 % chez les plus de 85 ans et plus de 35 % chez les plus de 90 ans ", rappelle Véronique Durenne, députée MR, en Commission santé wallonne. " Ces statistiques ne tiennent compte que des cas déjà diagnostiqués, ce qui signifie que le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé. L'un des principaux problèmes réside dans l'absence d'une approche coordonnée entre les différents niveaux de pouvoir en Belgique. " Autre problème soulevé par le MR : l'absence de recensement des patients, des besoins du terrain et des structures existantes.En 2023, le KCE devait sortir une étude pour identifier les meilleures pratiques pour mettre en place un trajet pour la démence précoce. Malheureusement, elle n'est pas encore disponible. " Cette étude est toujours en cours ", explique Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé. " Il se fait que l'Aviq a été interviewée par le KCE à propos des besoins et ressources disponibles en Wallonie fin de l'année dernière. "Si, côté MR, on regrette le retard de la sortie du rapport, surtout à l'approche d'échéances électorales à tous les échelons, côté PS, la ministre se veut positive. " Au cours de l'année dernière, mon cabinet a rencontré plusieurs acteurs associatifs et institutionnels travaillant avec et pour des personnes présentant la maladie de type Alzheimer, afin de mieux comprendre les besoins du terrain et d'analyser l'efficacité des actions réalisées. "Parallèlement, une politique d'accompagnement spécifique de ce public a été mise en place prioritairement dans les maisons de repos et maisons de repos et de soins. " Nous avons renforcé l'encadrement en donnant la possibilité à ces établissements d'engager l'équivalent d'un temps plein 'référent pour la démence'. Cette personne est chargée de la coordination du plan qualité et de l'accompagnement des professionnels et des résidents présentant la maladie de type Alzheimer, parce que c'est nécessaire et que cela correspond finalement aussi davantage au nombre de personnes et aux situations réelles qui sont des résidents dans ces maisons de repos et de soins. "Par ailleurs, des formations autour d'un accompagnement non médicamenteux se sont multipliées ces dernières années, souligne Christie Morreale. " Plus de 30 organisations proposent de nouvelles méthodes d'accompagnement. C'est vrai que cela doit évoluer. L'Aviq dispense elle-même des formations gratuites autour de la gestion des manifestations comportementales et sur la mise en place des unités adaptées, qui sont plus connues sous la dénomination de Cantou. Au niveau de l'accompagnement à domicile, des centres de coordination d'aide et de soins à domicile dispensent aussi de plus en plus de formations pour comprendre cette maladie neurodégénérative et adapter les interventions des professionnels en fonction des capacités préservées de leurs usagers tout en tenant compte des besoins des aidants. "