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C'est pour pénétrer la défense naturelle formée par une couche étanche et protectrice de cellules qui protège le cerveau contre les infections que les chercheurs australiens ont utilisé les fameuses ondes sonores à haute énergie, en plus d'avoir injecté dans le sang des souris des micro-bulles. Sous l'effet des ultrasons, ces micro-bulles se sont mis à vibrer, permettant ainsi d'ouvrir brièvement la barrière protectrice hémato-encéphalique. A travers cette courte brèche, les ultrasons ont pu stimuler les cellules microgliales, qui font partie du système immunitaire du cerveau, afin qu'elles absorbent les plaques de protéines bêta-amyloïdes, apparemment responsables de la maladie. Cette technique innovatrice a été utilisée pendant plusieurs semaines sur les souris malades. Résultat : les plaques séniles ont disparu chez 75% des rongeurs, sans endommager leur tissu cérébral. En comparaison avec le groupe témoin, les souris traitées avec un balayage d'ultrasons ont aussi fait preuve d'une meilleure mémoire dans trois tests, dont ceux du repérage dans un labyrinthe et de la reconnaissance d'un nouvel objet. Prochaine étape, les moutons, afin de voir si les ultrasons ont le même effet sur des boîtes crâniennes plus épaisses et des cerveaux de taille plus importante, avant de pouvoir envisager d'ici quelques années de premiers essais cliniques chez l'Homme.