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Il y a peu une étude britannique montrait que l'immunothérapie orale (ITO) permettait aux sujets allergiques à l'arachide de mieux tolérer la rencontre avec cet allergène (1). A San Diego, lors de la réunion annuelle de l'American Academy of Asthma Allergy and Immunology (27 février - 4 mars), une équipe a présenté des données concernant la persistance de la tolérance acquise par l'ITO (2). Les investigateurs ont enrôlés 20 sujets allergiques à l'arachide considérés comme désensibilisés dans la mesure où sous couvert de l'ITO, le test de provocation en double aveugle avec contrôle placebo était négatif. L'ITO a été arrêtée chez tous les sujets et il leur a été recommandé d'éviter toute exposition à l'arachide. Un nouveau test de provocation a été pratiqué 1 mois (n = 16) ou 3 mois (n = 4) après l'arrêt de l'ITO. Dans le groupe 1 mois d'arrêt de l'ITO, le test de provocation était négatif chez tous les sujets et le niveau d'activation des basophiles était similaire à celui constaté avant l'arrêt de l'immunothérapie. En revanche, dans le groupe 3 mois d'arrêt de l'ITO, un seul sujet a supporté le test de provocation et chez tous les sujets, le niveau d'activation des basophiles avait augmenté depuis l'arrêt de l'immunothérapie. A noter que la durée de l'ITO initiale ne semble pas jouer un rôle primordial dans la perte de tolérance puisqu'elle était plus prolongée (jusqu'à 5 ans) dans le groupe 3 mois d'arrêt. Les investigateurs concluent que l'éviction prolongée de l'allergène après arrêt d'une ITO est à l'origine d'une réinstauration de la réaction allergique. Se pourrait-il qu'après désensibilisation "one peanut a day takes the allergy away ?" A suivre. En direct de l'AAAAI 2014Références 1- K Anagnostou et al. The Lancet Early Online Publication 30 january2014. 2- MD Kulis et al. J Allergy Clin Immunol. 2014; 133 (2 suppl): AB153 #536