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Mais cette fuite contre l'avis médical est considérée comme un kidnapping par les autorités judiciaires anglaises et les grands moyens sont déployés pour retrouver l'enfant. Le voyage de la famille King est stoppé net à Malaga en Espagne, où les parents se font arrêter alors qu'ils essayaient de vendre la maison qu'ils possédaient là-bas de manière à pouvoir financer le traitement de leur fils. Après 72 heures de détention dans l'attente d'une éventuelle extradition, Brett et Naghmeh obtiennent finalement gain de cause auprès de la justice espagnole qui les autorise à poursuivre leur projet thérapeutique. Ils peuvent donc se rendre avec Ashya au Proton Therapy Centre (PTC) de Prague, en République tchèque, où l'enfant bénéficie de 30 séances de protonthérapie, une technique de pointe qui détruit les cellules cancéreuses en les irradiant avec un faisceau de particules, focalisé sur les lésions, ce qui permet d'épargner les tissus sains. Actuellement, la famille est rentrée en Espagne, où le petit garçon se rétablit entouré de ses quatre frères et soeurs. Les informations sur son état de santé sont rassurantes. Depuis qu'il a reçu le traitement que contestaient ses médecins britanniques, Ashya King va beaucoup mieux. Il arrive à marcher et à manger normalement. " Grâce à la protonthérapie, la tumeur est totalement neutralisée et elle ne contient plus de cellules cancéreuses ", a déclaré Juan Isidro Fernandez Diaz, l'avocat espagnol de la famille. Le tabloïd britannique The Sun se montre encore plus catégorique, affirmant que le petit garçon " n'a plus de cancer ". " C'est une nouvelle incroyable, nous sommes absolument enchantés ", confie à ce quotidien Brett King, le père de l'enfant. " Si nous avions laissé Ashya avec le National Health Service, il ne serait plus avec nous aujourd'hui. Il était trop faible et n'aurait pas survécu ", prétend Naghmeh, sa mère, convaincue d'avoir fait ce qu'il fallait. De leur côté, les médecins restent plus mesurés: " Nous en sommes très heureux même si, cinq mois seulement après la fin du traitement, il est évidemment prématuré de parler de guérison ", nuance Iva Tatounova, directrice de la stratégie du Proton Therapy Centre. Une prudence qui s'impose dans la mesure où même en cas de rémission avérée, dans cette pathologie, une rechute peut encore survenir, le plus souvent dans les trois années suivant le diagnostic, et elle est souvent sévère.