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L'étude KEYNOTE-522 évalue l'effet de l'ajout du pembrolizumab à la chimiothérapie néoadjuvante et adjuvante chez 1.174 patientes avec cancer du sein triple négatif diagnostiqué à un stade précoce et non encore traité.

Dans une lettre adressée à tous les oncologues, la présidente de l'ESMO Solange Peters évoque les défis et opportunités induits par l'épidémie de Covid-19 pour tout médecin traitant des patients atteints d'un cancer.

L'étude KEYNOTE-522 évalue l'effet de l'ajout du pembrolizumab à la chimiothérapie néoadjuvante et adjuvante chez 1.174 patientes ayant un cancer du sein triple négatif à un stade précoce et non traitées préalablement.

RECHERCHE Voici quelques exemples de recherches menées pour évaluer l'immunothérapie dans les NSCLC, le mélanome, les cancers urothéliaux ou encore le cancer du rein.

CANCER DU SEIN Keynote 522 est une étude de phase III, contrôlée vs placebo qui teste l'ajout du pembrolizumab à une chimiothérapie séquentielle néo-adjuvante (paclitaxel+carboplatine puis anthracycline) chez des patientes avec cancer du sein triple négatif nouvellement diagnostiqué.

CANCER DE LA PROSTATE MÉTASTATIQUE RÉSISTANT À LA CASTRATION CARD est une étude ouverte de phase IV qui a inclus 255 patients ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration. Ils avaient déjà tous reçu au moins 3 cycles de docétaxel et avaient progressé durant les 12 mois qui ont suivi un traitement ciblant les récepteurs androgéniques (ART : abiratérone ou enzalutamide).

Le ESMO Award 2019 a été décerné à notre compatriote le Pr Eric Van Cutsem (KUL), qualifié d'architecte bâtisseur de l'une des premières unités spécialisées en oncologie pour les cancers gastro-intestinaux en Europe.

L'édition 2019 du congrès de l'European Society of Medical Oncology (ESMO) a été particulièrement riche en résultats ayant vocation à changer les pratiques. Certains affirment même que la réunion annuelle de l'ASCO, tenant historique du titre de principal congrès en oncologie, aurait du souci à se faire.

Lors de l'édition 2019 du congrès de l'ESMO à Barcelone, pas moins de trois études majeures, PAOLA-1, PRISMA et VELIA, ont confirmé le changement de paradigme pour la prise en charge des cancers ovariens avancés en confirmant la place des inhibiteurs de PARP dès la première ligne mais ces essais posent aussi bien des questions en terme de stratégies thérapeutiques à adopter à présent pour optimaliser au mieux cette nouvelle avancée.

Le traitement associant le ribociclib, un inhibiteur de CDK4/6 (kinases 4 et 6 dépendantes de la cycline), et le fulvestrant a entraîné une amélioration de 28 % de la survie globale (SG) par rapport à l'association placebo + fulvestrant dans le traitement de patientes en postménopause atteintes d'un cancer du sein Her2-négatif de stade avancé, avec récepteurs hormonaux positifs (médiane de la SG non atteinte pour ribociclib+fulvestrant vs 40,0 mois pour placebo+fulvestrant ; HR=0,724 ; P<0,00455).

L'atézolizumab (atézo) en monothérapie a significativement amélioré la survie globale (SG) par rapport à la chimiothérapie à base de platine (chimio) chez des patients atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC), de type épidermoïde ou non épidermoïde, de stade IV dont les cellules tumorales ou les cellules immunitaires infiltrant les tumeurs exprimaient des taux élevés de la molécule checkpoint immunitaire PD-L1. L'atézo a également produit des améliorations cliniquement significatives de la survie sans progression, du taux de réponse objective et de la durée de la réponse en comparaison avec la chimiothérapie.

Dans une étude comparant le nivolumab (NIV) au sorafénib (SOR) en traitement de première intention dans le carcinome hépatocellulaire (CHC) avancé, le NIV n'a pas atteint son critère d'évaluation principal en termes de survie globale (SG). Auparavant, dans l'étude Checkmate 040, le NIV avait démontré des réponses durables, une bonne tolérance et des résultats encourageants sur le plan de la survie à long terme des patients atteints d'un CHC avancé.