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Selon une randomisation 2:1 les patientes ont reçu pembrolizumab + chimiothérapie ou placebo + chimiothérapie en néoadjuvant. Elles ont ensuite été opérées (+ radiothérapie si indiquée) puis ont reçu en adjuvant pembrolizumab ou placebo jusqu'à récidive ou toxicité inacceptable. Les critères d'évaluation principaux de cette étude qui est toujours en cours sont le taux de réponse pathologique complète et la survie sans événement. Lors de l'ESMO 2019 il a été rapporté un taux de réponse pathologique complète significativement plus élevé avec le pembrolizumab qu'avec le placebo, respectivement 64,8% versus 51,2% et ce résultat était indépendant de l'expression de PD-L1. Les résultats lors du SABCS 2019 concernent la sous-population avec envahissement ganglionnaire qui est donc plus à risque de récidive. Le taux de réponse pathologique complète est de 64,8% avec le pembrolizumab -versus 44,1% avec le placebo. Des taux plus élevés de réponse pathologique complète ont également été documentés chez les patients atteints d'une maladie de stade III.L'étude étant toujours en cours, les analyses concernant la survie sans événements sont encore préliminaires, mais après 15 mois de suivi, les limites prédéfinies de la signification statistique ne sont pas encore franchies, mais il existe déjà une forte tendance favorable en faveur du bras pembrolizumab.D'autres analyses suivront dans un avenir proche et il y a fort à parier que les résultats auront vocation à changer les pratiques.P Schmid et al. San Antonio Breast Cancer Symposium 2019, 10-14 décembre (Abstract GS3-03).