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Notre objectif était d'évaluer le taux de complications materno-foetales en fonction de divers sous-types d'hyperglycémie pendant la grossesse", expliquent les chercheurs. "Nous avons inclus tous les accouchements après 22 semaines de gestation chez les femmes sans diabète préexistant enregistrés en 2018. Les femmes souffrant d'hyperglycémie ont été classées comme souffrant de diabète clinique pendant la grossesse ou de diabète gestationnel (DG), puis classées en trois sous-groupes en fonction de leur état gestationnel, c'est-à-dire l'âge du foetus au moment du diagnostic de DG: avant 22 semaines de gestation (DG <22 ) ; entre 22 et 30 semaines de gestation (DG 22-30) ; et après 30 semaines de gestation (DG >30)."La population étudiée, composée de 695.912 femmes ayant accouché en 2018, comprenait 84.705 femmes (12,2%) souffrant d'hyperglycémie pendant la grossesse. Parmi elles, 36,8% faisaient partie du sous-groupe DG <22, 52,4% du sous-groupe DG 22-30 et 10,4% du sous-groupe DG >30. "Les césariennes, les nourrissons de grande taille pour l'âge gestationnel (macrosomes), les paralysie d'Erb ou fractures de la clavicule, les accouchements prématurés et l'hypoglycémie néonatale étaient plus fréquents chez les femmes atteintes de diabète clinique pendant la grossesse (0,4% de l'échantillon)", rapportent les chercheurs. "De même, les nourrissons macrosomes, les paralysies d'Erb ou les fractures de la clavicule étaient plus fréquents dans le sous-groupe DG <22. Les nourrissons macrosomes étaient plus fréquents dans le sous-groupe DG >30. Enfin, les femmes sans hyperglycémie pendant la grossesse étaient moins susceptibles de souffrir de pré-éclampsie ou d'éclampsie, de césarienne, d'hémorragie de grossesse et post-partum et d'hémorragie néonatale."En conclusion, le diabète gestationnel diagnostiqué entre 22 et 30 semaines de grossesse est associé à un meilleur pronostic materno-foetal par rapport au diabète clinique, DG <22, et, dans une moindre mesure, DG >30.