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Le projet EPIC-NSW a été mis sur les rails en mars 2016. Basé sur l'estimation du nombre de personnes à haut risque de contracter le VIH dans cet état, l'objectif initial du projet était d'enrôler et traiter par PrEP environ 3700 personnes. Un objectif atteint dès octobre 2016 et, depuis, les effectifs sont une croissance linéaire puisque, actuellement, ce sont près de 9000 personnes qui ont été testées pour le VIH et mises sous traitement prophylactique. Avant ce projet, seuls 3% de sujets potentiellement à risque était sous PrEP. Ils étaient 17% fin 2016 et 25% fin 2017.Au cours de la première année du projet, seules deux personnes enrôlées ont effectivement développé une infection active. Le premier parce qu'il ne prenait plus de PrEP depuis 6 mois et le second parce que son médecin traitant lui a déconseillé la PrEP sous prétexte d'interférences possibles avec son traitement par antiviraux à action directe pour une hépatite C de grade avancé. Au final, sur cette première année, les investigateurs ont estimé que la PrEP a réduit de 97,6% les infections VIH attendues dans un groupe démographique similaire. Sur l'ensemble de l'état de Nouvelle-Galles du Sud, l'incidence des infections VIH récentes a chuté de 32%. Le déclin des infections est surtout le fait de sujets âgés de 35 ans et plus (-46%). Chez les 25-34 ans la diminution n'est que de 22% et d'à peine 9,5% chez les 18-24 ans. Cette tranche d'âge est aussi la moins représentée au sein de la population du projet. Un gros effort doit donc être fourni en direction de cette population de jeunes à haut risque de contamination et de propagation de l'infection.Ref: Grulich A. et al. Abstract 88, CROI 2018, Boston.