...

Les objectifs de cette étude, menée par une équipe d'investigateurs du service d'infectiologie de l'hôpital San Raffaele de Milan, étaient, d'une part, de décrire la prévalence et l'incidence du syndrome métabolique chez des personnes vivant avec le VIH avant et après le passage au CAB/RPV LA et, d'autre part, de définir les facteurs de risque associés au développement d'un syndrome métabolique. Pour ce faire, les investigateurs se sont tournés vers l'étude de cohorte prospective SCohoLART pour y recruter 393 patients, majoritairement des hommes (91,6%) âgés de 50 ans en moyenne et présentant tous un ou plusieurs composants du syndrome métabolique. Tous ces patients présentaient une charge virale indétectable depuis au moins un an sous traitement antirétroviral oral classique, avant de shifter vers un traitement injectable à longue durée d'action administré tous les deux mois. Commençons par nous intéresser à l'évolution de la prévalence du syndrome métabolique au sein de cette cohorte. De 46,6% avant CAB/RPV LA, elle passe à 50,6% au moment du passage vers le traitement injectable et poursuit sa route durant l'année de suivi pour atteindre 53%. Si effectivement la prévalence continue son petit bonhomme de chemin sous traitement injectable, il en va tout autrement de l'incidence, c'est-à-dire des nouveaux cas de syndrome métabolique initiés sous CAB/RPV LA. On constate, en effet, une belle réduction de l'incidence du syndrome métabolique, laquelle passe de 2,37 pour 100 personnes-année de suivi (avant passage à l'injectable) à 1,24 pour 100 personnes-année de suivi (sous CAB/RPV LA). Dans un second temps, les investigateurs ont évalué les principaux facteurs de risque d'une évolution vers un syndrome métabolique chez les personnes vivant avec le VIH. Le principal facteur de risque est, et demeure, un âge avancé. Parmi les facteurs protecteurs, on retiendra principalement le passage au CAB/RPV LA, ainsi qu'une longue période de suppression virale. Réf: Ranzenigo M. et al. Poster P288, HIV Glasgow 2024.