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DOLCE est une étude randomisée, multicentrique et menée en ouvert au Brésil et en Argentine. Elle a inclus 230 patients naïfs de tout traitement antirétroviral, qui ont été répartis en deux groupes équipotents pour recevoir soit une trithérapie classique basée sur le dolutégravir (DTG/TDF/XTC), soit une thérapie duale associant dolutégravir et lamivudine. Ces patients étaient âgés de 35 ans en moyenne, 77% étaient de sexe masculin, 48,3% étaient hétérosexuels, 43,4% avaient < 00 cellules CD4 et 69% présentaient une charge virale >100.000 copies. Le suivi était de 48 semaines, et le critère primaire d'évaluation était la proportion de patients présentant une charge virale indétectable (<50 copies) en ITT et en PP. En ITT et après 48 semaines de suivi, on constate que 82,2% des patients sous DTG/3TC présentaient une charge virale indétectable, vs 80,5% dans le groupe trithérapie basée sur le dolutégravir. Toujours en ITT et, cette fois, au sein du groupe particulier des participants dont la charge virale, lors de l'inclusion, était supérieure à 100.000 copies, on constate que 80,9% des personnes sous DTG/3TC présentaient une charge virale indétectable, vs 76,6% des patients sous trithérapie classique. En PP, on constate que 91,9% des patients sous thérapie duale DTG/3TC présentaient une charge indétectable, vs 91,2% des patients sous trithérapie basée sur le dolutégravir. Enfin, le nombre de cellules CD4 a augmenté de 200 cellules sur la période de 48 semaines dans le groupe DTG/3TC, et de 177 dans le groupe trithérapie. La marge de non-infériorité ayant été fixée à 10% pour cette étude, il apparaît que chez des patients naïfs sévèrement immunodéprimés, l'efficacité virologique du DTG/3TC est non inférieure à celle d'une trithérapie classique basée sur dolutegravir. Sur le plan de la sécurité d'emploi et de la tolérance, on constate la survenue d'effets secondaires sévères chez 11,1% des patients du groupe DTG/3TC, et chez 12,9% de ceux sous trithérapie. Notons enfin que dix participants ont développé un syndrome inflammatoire de reconstitution immune : 6/153 dans le groupe DTG/3TC (3,9%) et 4/77 dans le groupe trithérapie (5,2%). Réf: Figueroa MI et al. Présentation orale 024, HIV Glasgow 2024.