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En Afrique du Sud, environ une femme enceinte et séropositive sur cinq commence le traitement antirétroviral trop tard, souvent au troisième trimestre de la grossesse ce qui n'est pas sans conséquences majeures pour le futur enfant. En effet, il est important de rappeler ici que la condition sine qua non pour prévenir le risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant est d'avoir atteint une charge virale indétectable avant l'accouchement. Dans l'étude pilote randomisée présentée à Amsterdam et portant sur 60 femmes qui avaient commencé́ le traitement anti-VIH seulement au troisième trimestre de la grossesse, le taux de femmes présentant une suppression virale à 2 semaines postpartum (<50 copies/ml) avec un protocole antirétroviral basé sur le dolutégravir était beaucoup plus élevé qu'avec un protocole classique centré sur l'efavirenz (69% vs 39%). Le temps médian pour atteindre la suppression virale était réduit d'environ de moitié chez les femmes qui prenaient du dolutégravir, 28 jours seulement vs 84 jours pour un protocole centré sur l'efavirenz. Après ces bons résultats initiaux, une étude plus étendue est actuellement en phase de recrutement pour les confirmer et mener ainsi vers de nouvelles recommandations pour palier efficacement à ce recours tardif.Ref: Orrell C. et al. Abstract THAB0307LB, International AIDS Conference 2018, Amsterdam.