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Commençons notre tour d'horizon par quelques informations majeurs dans le domaine de la vaccination et de la recherche de stratégies visant à l'élimination définitive du virus.1) Premier sujet d'intérêt majeur et qui a fait le buzz d'entrée de jeu au premier jour du congrès, Adam Castillejo, l'homme de Londres, qui semble guéri du VIH après 30 mois sans aucun traitement antirétroviral. Il avait subi une greffe de la moelle osseuse d'un donneur au profil génétique très rare dans le cadre du traitement d'un lymphome. Après plus de 2,5 ans d'arrêt de tout traitement visant le VIH, les chercheurs n'ont plus jamais trouvé trace du virus dans son sang, son sperme, ses ganglions lymphatiques, sa muqueuse intestinale ou dans le LCR.2) Autre observation porteuse d'espoir, un enfant, âgé de quatre ans, qui avait été infecté durant la gestation par sa mère porteuse du virus VIH a débuté un traitement antirétroviral endéans les 2 jours après la naissance et l'a interrompu un an après. Il est actuellement en rémission, près de trois ans après interruption de toute thérapie.3) Passons à présent à quelques informations concernant le coeur de la recherche actuelle, trouver un moyen d'éradiquer définitivement le virus et donc d'atteindre le Graal de la guérison. La première avancée concerne l'utilisation d'une combinaison de thérapies: une molécule stimulant l'immunité, le vesatolimod, pour éliminer de leur repère profond autant de cellules infectées que possible + des anticorps neutralisants + un vaccin thérapeutique pour générer une surveillance immunitaire à plus long terme afin d'éliminer tout virus résiduel capable de réplication produit par les cellules infectées restantes. L'étude a été menée sur des singes et semble une piste intéressante. La seconde avancée présentée utilise de nouvelles techniques de génie génétique, soit pour fabriquer des cellules CD4 immunisées contre le VIH, soit des cellules CD4 qui génèrent de nouvelle réactions immunitaires ciblant le virus.4) Enfin, tout au long de ce congrès, nombre d'intervenants ont plaidé pour un plus large recrutement des femmes au sein des essais cliniques ainsi que dans les études de recherche fondamentale compte tenu des différences immunologiques entre hommes et femmes. Le sexe constitue un facteur crucial affectant le succès des stratégies de traitement et de guérison du virus et il est capital d'en tenir compte pour valider les prochains traitements tant chez les hommes que chez les femmes.