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Des chercheurs iraniens et canadiens ont examiné 98 745 études, répertoriées dans les bases de données de Scopus et de PubMed jusqu'à juin 2019, passé en revue 1 950 textes complets et retenu finalement 72 études de cohorte prospectives incluant 2 528 297 participants qui ont été suivis pendant 3 à 24 ans pour bâtir cette méta-analyse dose-réponse.Toutes les études traitées ont rapporté au moins trois catégories d'indices de la graisse centrale et celles qui rapportaient une estimation continue des associations ont également été reprises. Tous les indicateurs de masse graisseuse ont été confrontés avec celui de risque de décès.Les principaux signes d'adiposité centrale (tour de taille, circonférence de la hanche, circonférence de la cuisse, ratio tour de taille/tour de hanche, ratio tour de taille/hauteur, ratio tour de taille/tour de cuisse, indice d'adiposité corporelle, morphologie en A) sont positivement et significativement associés à un risque de mortalité plus élevé toutes causes confondues. L'association reste significative quand l'IMC est pris en compte, ce qui indique que la graisse abdominale, indépendamment de l'adiposité globale, est associée à une augmentation du risque.Les scientifiques constatent notamment que chaque augmentation de 10 cm du tour de taille est corrélée à un risque de 11% plus élevé de mortalité toutes causes confondues, tandis que chaque hausse de 0,1 unité des rapports tour de taille/tour de hanche, tour de taille/hauteur et tour de taille/tour de cuisse est associée à un risque d'environ 20% plus élevé.En revanche, les circonférences de hanche et de cuisse présentent une association inverse avec la mortalité totale. Par exemple, chaque augmentation de 10 cm du tour de hanche est corrélée à un risque inférieur de 10%, tandis que chaque hausse de 5 cm du tour de cuisse est associée à un risque diminué de 18%.Sur la base de ces résultats, les auteurs estiment que les mesures de l'adiposité centrale pourraient être utilisées, en complément de l'IMC, pour calculer le risque de décès prématuré.(référence : British Medical Journal, 23 septembre 2020, doi : 10.1136/bmj.m3324)