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Pour étudier l'efficacité et la sécurité du belimumab, le Dr Andrea Doria de l'Université de Padoue et ses collègues ont conduit durant 52 semaines une étude de phase III contrôlée, avec tirage au sort et double aveugle, comparant une injection sous-cutanée hebdomadaire de 200 mg de belimumab à un placebo, en plus du traitement standard du lupus.Le belimumab cible le BLyS (B lymphocyte stimulator), une protéine-clé de la stimulation des lymphocytes B. Il est actuellement administré par perfusion intraveineuse, mais la forme sous-cutanée est récemment devenue disponible, ce qui peut permettre au patient de sortir de l'hôpital.Parmi les 356 malades souffrant d'un lupus érythémateux disséminé avec une activité clinique élevée (diminution des fractions du complément C3/C4 et élévation des anticorps anti-ADNds), les chercheurs observent que 64,6% des 248 patients du groupe belimumab atteignent une activité réduite de leur maladie lupique, versus 47,2% des 108 malades sous placebo.Ils relèvent aussi une incidence plus faible des éruptions cutanées sévères dans le groupe belimumab (14,1% contre 31,5%) et constatent qu'au sein de ce groupe, plus de malades ont été en mesure de réduire nettement leur dose de corticoïdes. Les effets secondaires sont par ailleurs similaires entre les deux groupes.L'effet du belimumab apparaît donc très intéressant dans cette étude, sachant que le lupus érythémateux disséminé est une maladie inflammatoire chronique dite "systémique", c'est-à-dire qu'elle peut affecter pratiquement n'importe quel organe du corps, et que cette affection est une des principales causes de décès chez les femmes jeunes.(référence : Arthritis & Rheumatology, 18 avril 2018, doi : 10.1002/art.40511