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Le point de départ de l'étude fut l'observation antérieure selon laquelle, dans les macrophages infectés par Mycobacterium tuberculosis, il se produit une induction de la glycolyse aérobie. Celle-ci est associée à une production accrue de cytokines pro-inflammatoires qui peuvent réduire l'infection. Dans ces macrophages, la glycolyse peut être induite par la modulation du facteur de transcription baptisé HIF-1 α (hypoxia-inducible factor 1α). L'activité du facteur HIF-1 α est régulée par des protéines à domaine prolylhydrolase, qui ont besoin de fer. Les chercheurs ont montré que la DFX, un chélateur du fer, peut augmenter l'expression des enzymes glycolytiques dans les macrophages dérivés de monocytes primaires humains et les macrophages alvéolaires, infectés in vitro par Mycobacterium tuberculosis. L'effet stimulant de la DFX sur la glycolyse a également été constaté dans des macrophages non infectés, stimulés par des LPS. On a également observé une induction de la cytokine IL1β par la DFX dans des macrophages infectés et après stimulation avec des LPS. Les auteurs affirment que leurs données suggèrent que la DFX pourrait à l'avenir faire partie de l'arsenal thérapeutique en cas de tuberculose, mais aussi dans d'autres maladies infectieuses, en stimulant la réponse immunitaire précoce de l'hôte. Dans un communiqué de presse de l'institut de recherche, les auteurs soulignent également que la DFX fait actuellement l'objet d'une étude clinique pour le traitement du covid-19.Source :Phelan JJ et al. Desferrioxamine supports metabolic function in primary human macrophages infected with mycobacterium tuberculosis. Published 13 May 2020. Front. Immunol: https://doi.org/10.3389/fimmu.2020.00836