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Au total, 59 % étaient sensibilisés à un AA et 50 % étaient sensibilisés à SE et pouvaient être regroupés en 4 groupes :• Aucune sensibilisation (ni AA ni SE, n = 22; 20 %) ; • Sensibilisation AA uniquement (n = 33; 30 %) ; • Sensibilisation SE uniquement (n = 23; 21 %) ; • Double sensibilisation AA et SE (n = 32; 29 %).Les sujets avec sensibilisation AA uniquement se caractérisent par un asthme ayant débuté précocement, un faible taux d'exacerbations, peu d'antécédents tabagiques (79 % de non-fumeurs) et une fonction pulmonaire correcte.Chez les sujets avec sensibilisation SE uniquement, le début de l'asthme était plus tardif, les exacerbations étaient plus fréquentes, le tabagisme était plus intense et plus ancien, l'obstruction bronchique était plus marquée, ils avaient plus de comorbidités ORL et les taux sériques totaux d'IgE étaient bien plus élevés qu'en cas de sensibilisation AA uniquement.Comme dans le cas des asthmes avec inflammation de type T2, les patients avec sensibilisation SE ont des taux plus élevés de FeNO, d'IgE et d'IL-5 dans les crachats.Dans la mesure où un tiers à la moitié de la population générale présente une sensibilisation SE, il est avancé que la recherche d'une telle sensibilisation devrait être effectuée dans le cadre du bilan phénotypique des sujets asthmatiques. Cela permet d'identifier un sous-groupe de patients pour lesquels une surveillance accrue est de mise, et des adaptations thérapeutiques pourraient s'avérer utiles. Tous les détails dans l'article paru dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice (https://www.jaci-inpractice.org/article/S2213-2198(23)00642-6/fulltext), accès libre et gratuit. Dr Jean-Claude Lemaire d'après F Schleich et al.