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Les patients (12-75 ans) n'étaient pas contrôlés au moyen de stéroïdes inhalés et de bêta-2-agonistes à longue durée d'action (LABA), mais ils ne prenaient pas de corticostéroïdes oraux. Dans l'étude STRATOS 1 (de juin 2014 à février 2017), 1 202 patients ont été randomisés au hasard (2:1) vers du tralokinumab 300 mg (n = 427) ou un placebo (n = 422) administrés par voie sous-cutanée toutes les 2 semaines pendant 52 semaines, dans le but d'identifier une population positive pour les biomarqueurs répondant favorablement au tralokinumab, qui ferait alors l'objet de l'étude STRATOS 2.Dans l'étude STRATOS 2 (d'octobre 2014 à septembre 2017), 849 patients ont été randomisés (1:1) vers du tralokinumab 300 mg (n = 427) ou un placebo (n = 422) toutes les 2 semaines pendant 52 semaines. Dans l'étude STRATOS 1, il n'y avait pas de réduction significative du nombre d'exacerbations de l'asthme par an (AAER) par rapport au placebo. La valeur initiale de la fraction de NO expiré (FENO) de 37 ppb et plus a emporté la préférence en tant que biomarqueur. Chez les patients ayant des valeurs de FENO élevées, le tralokinumab toutes les 2 semaines (n = 97) réduisait les AAER de 44,0 % (IC à 95 % 6,0 à 66,0 ; RR 0,56 [IC à 95 % 0,34 à 0,94] ; p = 0,028) par rapport au placebo (n = 102). Toutefois, dans l'étude STRATOS 2, cet effet n'était plus significatif dans la cohorte ayant des valeurs élevées de FENO (15,8 % de réduction des AAER ; -33,7 à 47,0 ; RR 0,84 (IC à 95 % 0,53 à 1,34) ; p = 0,47), comparativement au placebo. Les auteurs concluent que ces résultats inconsistants n'étayent pas le rôle-clé de l'IL-13 en cas d'exacerbations asthmatiques sévères. Panettieri R A et al. Tralokinumab for severe, uncontrolled asthma (STRATOS 1 and STRATOS 2): two randomised, double-blind, placebo-controlled, phase 3 clinical trial. Lancet Respir Med 2018; published online May 20. DOI: https://doi.org/10.1016/S2213-2600(18)30184-X