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Les connaissances actuelles peuvent être résumées en 5 points. Premièrement, la sensibilité à l'infection par Mycobacterium tuberculosis ou à la progression vers une tuberculose active est modifiée par une coïnfection par Helicobacter dans l'intestin. Deuxièmement, la transmission de l'infection par voie aérienne, par inhalation de Mycobacterium tuberculosis, modifie la composition du microbiote intestinal. Troisièmement, les pathogènes anaérobies oraux qui pénètrent dans les poumons produisent des métabolites qui réduisent l'immunité pulmonaire et peuvent prédire la progression. Quatrièmement, la sensibilité accrue à la réinfection des patients précédemment traités pour une tuberculose est probablement due à une déplétion des épitopes des cellules T sur les mycobactéries commensales non tuberculeuses dans l'intestin. Enfin, cinquièmement, l'antibiothérapie plus longue, nécessaire pour guérir la tuberculose, a des effets nocifs sur le microbiome. Dans leur article, les auteurs exposent d'autres lacunes dans les connaissances et décrivent des cibles possibles pour utiliser le microbiome contre la tuberculose.Naidoo CC et al. The microbiome and tuberculosis: state of the art, potential applications, and defining the clinical research agenda. Lancet Respir Med 2019. Published online:March 22. DOI:https://doi.org/10.1016/S2213-2600(18)30501-0.