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Les chercheurs évoquent un cas d'allergie au cannabis associé à une exposition au cannabis secondaire et montrent l'impact potentiel d'une telle exposition sur l'asthme chez les enfants. Il s'agit d'un garçon de six ans victime d'asthme sévère mal contrôlé dont certains membres de la famille fumaient régulièrement du cannabis à la maison et dont la grand-mère maternelle a signalé des antécédents d'urticaire après avoir consommé personnellement cette substance. Certes, toutes ces personnes n'en consommaient pas dans la même pièce mais le jeune enfant était toutefois exposé aux traces de fumée et du végétal.Alors que les médecins ne parvenaient pas à expliquer la sévérité de l'asthme du garçon et pourquoi les traitements restaient sans effet, il s'est avéré que l'asthme du patient s'est amélioré, au vu de mesures subjectives (questionnaire du test de contrôle de l'asthme) et objectives (oscillométrie de pouls), dès que le cannabis a été retiré du domicile.Toutefois, concernant l'asthme, il convient aussi de faire une distinction entre tabagisme passif et cannabis passif : la fumée de tabac aggrave l'asthme en irritant les poumons de manière non allergique tandis que la fumée du cannabis entraîne une réponse allergique.Selon les auteurs, toute personne fumant du cannabis devrait tenir compte de ses proches, et en particulier ses enfants, car leur exposition peut entraîner ou aggraver les symptômes d'asthme non contrôlés.(référence : Annals of Allergy, Asthma & Immunology, novembre 2018, doi : 10.1016/j.anai.2018.09.268)https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1081120618310147