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Non seulement, il s'agit de la plus grande étude à ce jour sur l'asthme précoce et l'obésité, mais surtout elle l'aborde dans un sens nouveau. En effet, jusqu'à présent, les scientifiques ont cherché à savoir dans quelle mesure l'obésité pouvait être un précurseur de l'asthme chez les enfants. Ici, c'est l'inverse, les auteurs ont voulu examiner si l'asthme pouvait être considéré comme un facteur de risque d'obésité infantile.Cette étude inclut 21 130 enfants nés entre 1990 et 2008, dans neuf pays, au Danemark, en France, en Allemagne, en Grèce, en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni. Les enfants non obèses âgés de 3 à 4 ans ont été suivis jusqu'à l'âge de 8 ans pour détecter une éventuelle obésité incidente. L'asthme, la respiration sifflante et la rhinite allergique diagnostiqués par un médecin ont été évalués chez les tout-petits jusqu'à l'âge de 3 à 4 ans.Les résultats ont montré que les enfants atteints d'asthme présentent un risque plus élevé d'obésité de 66% que ceux sans asthme. Les enfants subissant un asthme actif (respiration sifflante au cours des 12 derniers mois et asthme diagnostiqué par un médecin) ont un risque plus élevé d'obésité de 98% que ceux sans respiration sifflante ni asthme. Une respiration sifflante persistante est associée à un risque accru d'obésité comparativement aux enfants n'ayant jamais eu de respiration sifflante.En conclusion, l'asthme précoce et la respiration sifflante peuvent bel et bien contribuer à accroître le risque de développer l'obésité.(référence : European Respiratory Journal, 27 septembre 2018, DOI : 10.1183/13993003.00504-2018)http://erj.ersjournals.com/content/52/3/1800504