...

Les chercheurs sont partis d'un constat : pour que les cellules immunitaires atteignent la myéline dans le cerveau et la moelle épinière, il faut qu'elles franchissent deux barrières, celle entre le sang et le cerveau (barrière hémato-encéphalique) et celle entre le sang et la moelle osseuse (barrière hémato-médullaire).À partir de là, ils ont imaginé une solution pour barrer la route aux lymphocytes, et ce sans affecter le système immunitaire. En s'appuyant sur des travaux antérieurs, ils ont utilisé un anticorps monoclonal, appelé Glunomab, qu'ils ont dirigé contre le récepteur NMDA, un agent contribuant à l'ouverture de la barrière hémato-encéphalique. Chez la souris, une seule injection intraveineuse a permis de stopper une poussée de SEP. Les scientifiques ont en effet constaté une diminution de l'infiltration des lymphocytes dans le tissu nerveux, une démyélinisation réduite et le blocage de la progression des troubles moteurs. Par contre aucun effet secondaire ne s'est produit alors qu'ils sont nombreux, et parfois graves, avec les traitements actuels de la maladie. À ce stade, l'équipe de l'Inserm envisage des essais sur l'Homme mais elle va d'abord poursuivre les travaux chez la souris et d'autres modèles animaux.(référence : Brain, 19 juillet 2016, DOI : 10.1093/brain/aww172)