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Les chercheurs bataves ont analysé les données d'une étude déjà ancienne appelée AGES. Pour mémoire, cette étude de cohorte a été menée à Reykjavik (Islande). La population concernée était née entre 1907 et 1935. AGES a débuté en 1967. Les plus âgés avaient donc 60 ans. Dans l'analyse néerlandaise, la moyenne d'âge était à présent de 75 ans.Les chercheurs ont stratifié les patients en fonction de leur indice de masse corporelle. S'il était compris entre 25 et 29,9, les participants étaient considérés comme en surpoids. Il s'avère que le surpoids durant l'enfance constitue un excellent facteur prédictif du développement d'une dépression à l'âge adulte. Ainsi, le surpoids entre 8 et 13 quadruple le risque dépressif au cours de la vie si l'on compare les données avec des enfants présentant un IMC dans la norme. S'agissant d'une étude observationnelle, il est assez compliqué de conclure à un lien de cause à effet entre les deux pathologies, mais l'association est présente et mérite d'être étudiée par ailleurs. Et effectivement Deborah Gibson-Smith à l'origine de l'étude initiale participe également à MooDFOOD un projet multidisciplinaire signifiant 'Multi-country cOllaborative project on the rOle of Diet, Food-related behaviour, and Obesity in the prevention of Depression'. M. Cabout et al. The MooDFOOD project: Prevention of depression through nutritional strategies. Nutrition Bulletin 2017 http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/nbu.12254/full