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Pour clarifier cette éventuelle corrélation entre efficacité et tolérance, une équipe a examiné rétrospectivement les dossiers des patients ayant subi une première procédure entre 1985 et 2019 dans deux hôpitaux français en vue d'identifier les facteurs prédictifs cliniques et radiologiques de survenue d'une récidive de la douleur (objectif principal) et d'une complication sensitive sévère (objectif secondaire = développement d'un trouble de la sensibilité cornéenne, douleur de désafférentation et/ou apparition ou augmentation de taille ou d'intensité d'une zone d'hypoesthésie au niveau du visage depuis au moins 3 mois). Au total 131 patients ont été inclus dans l'analyse (suivi médian 3,0 ans).Une récidive est survenue chez 77 patients (délai médian 2,0 ans) et l'analyse multivariée a identifié 6 prédicteurs indépendants: • ancienneté des symptômes • douleur localisée à la branche mandibulaire trijumeau • douleur atypique • diagnostic de sclérose en plaques• usage d'un dispositif non spécifiquement adapté à ce type de neurochirurgie • compression par ballon >60 secondes. Une complication sensitive sévère est survenue chez 26 patients. Le seul facteur prédictif associé était une durée de compression >60 secondes. Ces résultats montrent donc que la majorité des facteurs prédictifs mis en évidence sont des caractéristiques liées au patient (penchant donc en faveur d'une approche personnalisée) et que le facteur prédictif modifiable le plus important est la durée de la compression par le ballonnet.D'après A Kouriilsky et al. J Neurosurg. 2022 Apr 22. Online ahead of print. https://doi.org/10.3171/2022.2.JNS212644