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Une équipe allemande de l'Université de Ulm a testé la pratique du puzzle sur des adultes âgés de plus de 50 ans, en bonne santé, peu familiers de ce jeu de patience. Seule une moitié des participants a eu pour objectif de réaliser des puzzles pendant cinq semaines à raison d'au moins une heure par jour. En moyenne, ils ont assemblé 3 589 pièces assemblées en 49 heures.Les participants ont été soumis à des tests cognitifs pour évaluer leurs capacités avant et après l'étude. Ils ont aussi reçu des conseils psychologiques et de prévention du vieillissement cérébral par téléphone et en face à face. En comparent les résultats des deux groupes aux tests cognitifs, les auteurs ont constaté que la pratique du puzzle améliore significativement plusieurs compétences cérébrales et qu'elle a des effets positifs sur huit fonctions visuo-spatiales : la perception, les praxies constructives, la flexibilité, la mémoire de travail, le raisonnement, la mémoire épisodique, la rapidité et la rotation mentale qui est utilisée quand le joueur cherche dans quel sens il va poser une pièce.L'étude montre aussi que le bénéfice de ce loisir transgénérationnel est directement lié à la complexité du puzzle réalisé."La réalisation de puzzles engage de multiples compétences cognitives et pourrait, à long terme, être bénéfique au cerveau," commente le neurologue Patrick Fissler, principal auteur de ce travail, qui encourage cette pratique dans le cadre de la prévention des troubles cognitifs.(référence : Frontiers in Aging Neuroscience, 1er octobre 2018, doi : 10.3389/fnagi.2018.00299)https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnagi.2018.00299/full