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Pour parvenir à cette conclusion, une équipe américaine a suivi 106 bébés à risque ayant un frère ou une soeur aîné(e) atteint(e) de troubles relevant de l'autisme, ainsi que 42 bébés sans cas d'autisme dans la fratrie. Des scanners réguliers ont ainsi été effectués entre le 6e mois et la 2e année des enfants. A chaque fois, les scientifiques ont mesuré la surface et le volume du cerveau, ainsi que l'épaisseur du cortex. D'autres tests ont évalué le développement cognitif, le fonctionnement adaptatif et les comportements associés à l'autisme.L'imagerie par résonance magnétique (IRM) révèle que les enfants développant un TSA présentent une croissance neurologique plus importante que les autres entre 6 et 12 mois. Et cette augmentation de la surface du cortex s'est ensuite traduite par une croissance plus élevée du volume total du cerveau des enfants à haut risque lors de leur 2e année, l'âge où apparaissent généralement les troubles du développement social.En branchant leurs données dans un programme informatique, les chercheurs ont aussi conçu un algorithme pour prédire si un nourrisson développerait plus tard un TSA. Une approche statistique qui s'est avérée juste à plus de 80%.Pour déterminer si cet indicateur de la croissance de taille du cerveau peut être considéré comme un outil clinique de détection précoce chez les populations à risque élevé d'autisme, il convient désormais de reproduire les résultats obtenus par une étude à plus grande échelle.(référence : Nature, 15 février 2017, doi : 10.1038/nature21369)