...

Les chercheurs ont suivi 149 couples de manière prospective pendant 15 mois après la mise au monde de leur bébé. Les papas se sont soumis à une analyse de la testostérone circulante au cours de cette période à différentes reprises à 2, 9 et 15 mois. Des échantillons de salive ont été pris à 9 mois, le matin, le midi et le soir.La bonne nouvelle est que peu de participants se sont révélés dépressifs suite à l'analyse qui a été faite. La testostérone influence le couple, mais dans des directions diamétralement opposées. Ainsi, les papas qui ont présenté le taux de testostérone non libre le plus bas avaient également le plus de symptômes dépressifs. Chez les mamans, il est apparu que celles dont le partenaire présentait le taux de testostérone le plus élevé le soir souffraient plus de dépression et trouvaient que leur relation était moins satisfaisante.Une des explications serait que les papas avec le moins de testostérone passent plus de temps avec leur bébé. Dans le même temps, cela offre plus de soutien à la maman qui se sentirait moins dépressive. A l'inverse, les pères avec un taux de testostérone élevé auraient un comportement plus stressé vis-à-vis de leur enfant, ce qui influencerait la relation avec la mère. Alors que faire ? Les auteurs estiment que la dépression post-partum chez le père est une réalité et devrait être évaluée systématiquement afin d'en déceler les premiers signes. Saxbe D et al. High paternal testosterone may protect against postpartum depressive symptoms in fathers, but confer risk to mothers and children Hormones and Behavior Volume 95, September 2017, Pages 103-112 http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0018506X17300090?via%3Dihub