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Bonne nouvelle pour ceux qui aiment se prélasser au soleil. Avec l'arrivée des beaux jours, l'espoir renaît de voir la circulation du coronavirus être quelque peu freinée. En effet, de nouveaux travaux confirment que la lumière du soleil pourrait avoir un effet protecteur.Des chercheurs de l'université d'Édimbourg (1) ont comparé tous les décès enregistrés dans la zone continentale des États-Unis, entre janvier et avril 2020, en analysant les indices d'UV de 2474 comtés américains sur cette même période. Seules les zones où les UVB étaient trop faibles pour induire une synthèse cutanée significative de la vitamine D ont été modélisées. Des estimations satellitaires des UVA, UVB, de la température et de l'humidité relative ont été utilisées. Des modèles de réplication ont été entrepris en utilisant des données comparables pour l'Angleterre et l'Italie.Les chercheurs ont pris en compte d'autres facteurs qui influent sur la résistance au coronavirus tels que l'âge, l'origine ethnique, le statut socio-économique, la densité de la population, la pollution de l'air, la température et les niveaux d'infection dans les zones concernées.L'étude révèle que les personnes vivant dans les zones des États-Unis ayant le niveau le plus élevé de rayons UVA - qui constituent 95 % de la lumière ultraviolette du soleil - ont un risque plus faible de mourir de Covid-19. Plus précisément le ratio de risque de mortalité aux États-Unis diminue de 29% pour une augmentation de 100 (KJ / m2) des UVA quotidiens moyens.Des résultats similaires ont été obtenus en Angleterre et en Italie où les taux de mortalité dus au virus chutent également dans les régions ensoleillées. Les scientifiques estiment que la baisse combinée du ratio de risque de mortalité est de 32% pour 100 KJ / m2 dans les trois pays.La réduction observée du risque de décès dû à la Covid-19 ne peut pas être expliquée par des niveaux plus élevés de vitamine D car les chercheurs ont pris soin de se concentrer sur des zones présentant des niveaux d'UVB insuffisants pour produire de la vitamine D de manière significative dans le corps.Une explication alternative est avancée : l'exposition au soleil entraîne une libération d'oxyde nitrique par la peau. Or des études en laboratoires ont déjà montré que cela peut réduire la capacité du SARS-CoV-2 à se répliquer.Une autre hypothèse, émise par les mêmes chercheurs par le passé, est qu'une exposition accrue au soleil est liée à une meilleure santé cardiovasculaire, avec une pression artérielle diminuée et moins de crises cardiaques. Comme les maladies cardiaques sont un facteur de risque connu de succomber à une infection à la Covid-19, cela pourrait expliquer les dernières découvertes.S'agissant d'une étude observationnelle, les chercheurs ont admis qu'il n'est pas possible de conclure avec certitude à un lien de cause à effet, mais ils espèrent que celle-ci pourra mener à des recherches plus poussées sur le mécanisme en jeu qui pourraient déboucher sur de nouveaux traitements. Signalons encore une autre recherche (2) menée par une équipe de l'Université de Californie qui, elle, fait état du fait qu'une exposition au soleil permet, dans la pratique, de désactiver le coronavirus huit fois plus vite que le prévoient les modèles. Peut-être dû à une action encore non identifiée des UVA, justement...(références :(1) British Journal of Dermatology, 8 avril 2021, doi : 10.1111/bjd.20093,(2) The Journal of Infectious Diseaeses, 5 février 2021, doi : 10.1093/infdis/jiab070)