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Dans l'Union européenne, le tirzépatide, un agoniste à la fois du GLP-1 et du GIP, est autorisé dans le traitement du diabète de type 2, ainsi que dans l'obésité et le surpoids en présence d'au moins un facteur de comorbidité lié à l'excès pondéral. Dans les études SURPASS-3 (S-3) et SURPASS-4 (S-4), le tirzépatide (TZP) a montré, en comparaison avec l'insulinothérapie basale (IB), une réduction du taux d'HbA1c et du poids corporel chez des diabétiques de type 2. Une nouvelle étude a exploré, via une analyse post hoc de S-3 et S-4, l'efficacité et la sécurité du TZP et de l'IB, que les participants aient atteint ou non l'objectif de glycémie à jeun après 52 semaines. Cet objectif était de moins de 90 mg/dL (5,0 mmol/L) dans S-3, et de moins de 100 mg/dL (5,6 mmol/L) dans S-4. Les analyses d'efficacité incluaient les participants ayant suivi le traitement assigné sans avoir eu recours à un traitement de secours. Dans S-3 et S-4, respectivement 234 (18%) et 596 (33%) participants ont atteint l'objectif glycémique. Les caractéristiques démographiques de base étaient similaires entre les études, mais la glycémie à jeun initiale était plus basse chez les participants qui ont atteint leur objectif. Ces derniers ont également présenté une plus grande réduction du taux d'HbA1c et du poids corporel à la semaine 52 que ceux qui ne l'avaient pas atteint. Par ailleurs, la réduction du taux d'HbA1c était plus importante avec le TZP qu'avec l'IB, indépendamment de l'atteinte de l'objectif glycémique.Le pourcentage de participants rapportant au moins un événement indésirable était similaire dans les deux études. Dans S-3 et S-4, à travers les différentes doses de TZP, le taux annuel et agrégé d'hypoglycémies cliniquement significatives était de 0,018 à 0,197 chez ceux qui avaient atteint l'objectif et de 0,009 - 0,099 chez ceux qui ne l'avaient pas atteint. En conclusion, pour les auteurs de cette analyse présentée au congrès 2024 de l'EASD, le tirzépatide a réduit le taux d'HbA1c et le poids corporel indépendamment de l'atteinte de l'objectif de glycémie à jeun fixé, sans différences substantielles sur le plan des événements indésirables ni des épisodes d'hypoglycémie. Par contre, l'insulinothérapie basale était associée à une prise de poids, ainsi qu'à une réduction moindre du taux d'HbA1c qu'avec le tirzépatide. Référence : Kwan A et al. Efficacy and safety of tirzepatide in participants who achieved fasting serum glucose targets at 52 weeks in SURPASS-3 and SURPASS-4. Abstract présenté au congrès 2024 de l'EASD.