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L'objectif était de comparer les mérites d'une approche chirurgicale précoce (endéans les 2 mois) et d'un suivi clinique conventionnel (intervention chirurgicale uniquement si le patient devient symptomatique, si sa fraction d'éjection passe en dessous de 50% ou si la vitesse de pic augmente de plus de 0,5 m/s sur un an). Le critère principal d'évaluation était la mortalité opératoire et la mortalité cardio-vasculaire (la mortalité opératoire était de 0%).Ce critère a été constaté chez 15,3% des 72 patients du bras suivi clinique conventionnel versus chez 1,4% (HR 0,09 ; p=0,003). La balance penche également en faveur de la chirurgie pour les autres critères évalués:•Décès 20,8% versus 6,8% (HR 0,33 ; p=0,03)•Reprise chirurgie 2,8 versus 0% •Hospitalisations insuf cardiaque 11,1 versus 0%•AVC 3 cas versus 1•IDM 1 cas versus 0 L'analyse en per protocole donne des résultats identiques.Au total, une étude qui valide la chirurgie précoce chez les patients atteints de rétrécissements aortiques sévères asymptomatiques. Deux réserves toutefois, l'âge relativement jeune des patients (moyenne 63 ans) et la forte proportion de bicuspidies (environ les 2/3 des patients) qui représentent une population un peu particulière. D'après la présentation de DH Kang lors des sessions scientifiques de l'American Heart Association, Philadelphia 16-18 novembre (AHA 2019).