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Le travail a été mené sur une population de sujets de moins de 60 ans ayant été hospitalisés pour un premier infarctus entre 2005 et 2015 (n=1.462.168). Chez les individus les plus jeunes (groupe d'âge 18 à 44 ans ; 19,2%), les trois facteurs de risque modifiables les plus prévalents sont par ordre décroissant le tabagisme (56,8%), les anomalies lipidiques (51,7%) et l'hypertension (49,8%) et 90,3% des individus avaient au moins un facteur de risque présent.Chez les sujets plus âgés (groupe d'âge 45 à 59 ans ; 80,8%), le trio de tête est le même mais dans un ordre différent hypertension (59,8%), anomalies lipidiques (57,5%) et tabagisme (51,9%) et 92% des individus avaient au moins un facteur de risque présent.Tous âges confondus, il est rapporté une prévalence significativement plus élevée chez les femmes que chez les hommes, du diabète (29,8% versus 19,9%), de l'obésité (26,9% versus 18,6%) et dans une moindre mesure de l'hypertension (51,0% versus 49,3%). En revanche le tabagisme (58,1% versus 53,4%) les anomalies lipidiques (54,6% versus 44,1%) et les toxicomanies (10,1% versus 8,4%) sont significativement plus prévalents chez les hommes que chez les femmes.Sur la période 2005-2015, la prévalence de chacun des 6 facteurs de risque modifiables pris en compte a significativement augmenté chez les sujets les plus jeunes, tabagisme (de 54,5 à 60,3%), anomalies lipidiques (de 47 à 51,3%), hypertension (de 42,7 à 57,2%), diabète (de 18,8 à 26,1%), obésité (de 14,6 à 28,9%), toxicomanies (de 8,8 à 11,9%). On peut certes se rassurer en se disant que cela se passe aux Etats-Unis, mais est-on certain que la prévention primaire fonctionne bien chez nous ? S Yandrapalli et al. J Am Coll Cardiol. 2019; 73: 573-84. http://www.onlinejacc.org/content/73/5/573