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Pour cette étude, les scientifiques ont passé au crible les données médicales de 1 729 108 anciens combattants américains, une cohorte longitudinale suivie sur une durée médiane de huit ans et demi. Tous au départ avaient été choisis parce qu'ils n'avaient pas d'antécédent de diabète. Certains sont devenus diabétiques au fil des années. Ces données ont été reliées à celles provenant de deux agences de surveillance dans le domaine de l'environnement et qui portaient sur les niveaux de pollution de l'air due aux particules fines engendrées par l'activité humaine.Afin de voir dans quelle mesure la pollution de l'air dans le lieu de résidence des volontaires pouvait expliquer qu'ils devenaient diabétiques, différents modèles statistiques ont été utilisés et leur validité a été testée par rapport à des contrôles tels que les concentrations de sodium dans l'air ambiant, sans lien avec le diabète, et les fractures des membres inférieurs, sans lien avec la pollution de l'air extérieur. Cet exercice a aidé les chercheurs à éliminer les fausses associations.Même après la prise en compte d'autres facteurs de risque tels que l'obésité et le surpoids, il s'avère que la pollution de l'air aurait contribué à 3,2 millions de nouveaux cas de diabète dans le monde en 2016, ce qui représente environ 14% de tous les nouveaux cas de diabète de type 2 dans le monde cette année-là. Autre donnée effrayante, 8,2 millions d'années de vie en bonne santé ont été perdues en 2016 en raison du diabète lié à la pollution.Les auteurs pensent que la pollution agit en réduisant la production d'insuline, et en provoquant des inflammations, ce qui empêche le corps de convertir le glucose sanguin en énergie dont le corps a besoin pour rester en santé.(référence : The Lancet Planetary Health, 29 juillet 2018, https://doi.org/10.1016/S2542-5196(18)30140-2https://www.thelancet.com/journals/lanpla/article/PIIS2542-5196(18)30140-2/fulltext