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Ce travail a évalué la relation entre hystérectomie et DT2 sur les 81.144 femmes qui en étaient exemptes lors de leur inclusion dans la très large cohorte E3N.Pour mémoire l'étude de cohorte prospective E3N (Etude Epidémiologique auprès de femmes de la Mutuelle Générale de l'Education Nationale) suit près de 100.000 femmes françaises nées entre 1925 et 1950. Elle s'intéresse à l'impact du mode de vie, de l'alimentation, de l'environnement et des traitements sur la santé des femmes.Dans le cadre d'un suivi moyen de 16,4 ans, 4.367 femmes ont développé un DT2 et il a été constaté un risque accru chez les femmes ayant des antécédents d'hystérectomie, HR ajusté (HRa) 1,18 ; IC 95% [1,10-1,27] ; p <0,0001 par rapport aux femmes sans hystérectomie.Ce risque accru de diabète était observé indépendamment de la cause de l'hystérectomie (endométriose ou fibromatose HRa 1,19) et qu'elle soit conservatrice (HRa 1,13) ou avec annexectomie (HRa 1,23). Les HRa variaient en fonction de l'âge au moment de l'hystérectomie: • avant 40 ans 1,27 [1,07-1,50] p=0,006;• 40 à 50 ans 1,27 [1,16-1,40] p<0,0001;• après 50 ans 1,06 [0,95-1,18] p=0,28). Au total un sur-risque avéré de DT2 pour les hystérectomies pratiquées avant 50 ans qu'il y ait ou non ovariectomie associée, mais dont les mécanismes restent à élucider car ni les paramètres de reproduction, les traitements hormonaux, le type de régime alimentaire, le niveau d'activité physique ou l'existence initiale de surpoids/obésité ne modifiaient significativement les HRa sur chacun de ces items.D'après la présentation de F Bonnet, EASD 2022 OP26-151