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Cette étude danoise plaide pour leur introduction rapide dans le suivi des recommandations ACC/AHA avec 34% d'événements cardiovasculaires évités après 10 ans de statines en prévention primaire versus 13% si l'on s'en tient aux recommandations ESC. Tout est évidemment dans l'estimation du risque, le seuil que l'on choisit ainsi que le taux de LDL cholestérol pour le recours aux statines. Les données ne tiennent cependant pas compte du taux d'observance dont on sait qu'il sera bas chez des patients à moindre risque et donc non motivés comparés à des patients à haut risque et très motivés. Pour d'autres, les statines sont diabétogènes et leur prescription doit être strictement codifiée. Dans cette nouvelle étude épidémiologique réalisée à partir de la base de données de pharmacovigilance de l'OMS (9 millions de dossiers dont 13.071 patients à la fois diabétiques et sous statines), le OR entre les statines et un risque de diabète s'établit à 4,29 indépendamment de la statine administrée. Si l'on regarde par statine, on observe le OR le plus élevé pour l'atorvastatine avec une valeur de 7,27, suivi par la rosuvastatine (OR = 3) et la cérivastatine (OR =1,38). Pour les auteurs, le message est double : 1/ la prescription d'atorvastatine et de rosuvastatine doit être réfléchie d'autant que ces statines n'ont pas d'effet sur la mortalité cardiovasculaire et sur la mortalité globale, 2/ un patient sous statine doit être régulièrement suivi pour sa glycémie et son taux d'HbA1c.Réf.1.Montastruc JL, et al. Pharmacoepidemiol Drug Saf. 2017 Oct;26(10):1296-1297. doi: 10.1002/pds.4296.