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Pour savoir quel est le risque d'infarctus (IM), d'accident cérébrovasculaire (AVC) et d'atteinte vasculaire périphérique (PAD) des patients atteints d'artérite gigantocellulaire, une équipe britannique a mis sur pied une étude rassemblant les données, extraites des dossiers électroniques, de 3.408 personnes atteintes de cette affection. Il s'agissait en majorité de femmes (73%) et leur âge moyen était de 73 ans. Les données de ces patients ont été comparées avec celles de 17.202 autres individus appariés pour l'âge et le sexe, indemnes de ces troubles cardiovasculaires au démarrage de l'étude.Risque accru Il est apparu que l'incidence des infarctus était de 10,0 événements pour 1000 personnes-années, contre 4,9 dans le groupe témoin, censé représenter la population générale. Celle des AVC était de 8 cas pour 1000 personnes-années, contre 6,3 dans le groupe témoin. Enfin, elle était de 4,2 événements pour 1000 personnes années pour les atteintes artérielles périphériques, contre 2,0 dans le groupe témoin. Le " hazard ratio " (risque relatif de survenue d'un résultat dans une analyse réalisée à l'aide du modèle de régression de Cox) est de 1,7 pour les trois types d'événements combinés. Il est de 2,06 pour l'infarctus, 1,28 pour l'AVC et 2,13 pour les atteintes vasculaires périphériques.Données manquantes Le hazard ratio est plus élevé au cours du premier mois qui suit le diagnostic d'artérite à cellules géantes. Voilà donc une information intéressante et non négligeable. Toutefois, les auteurs reconnaissent une limitation à leur étude : ils n'avaient pas d'informations concernant les biopsies de l'artère temporale et de nombreuses données manquaient à propos des facteurs de risques cardiovasculaires classiques.