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L'étude emploie toutes les sources possibles - Eurostat, OMS, OCDE, NHS, bases de données internationales et statistiques locales - afin de dresser le bilan des 100 meilleures villes du monde en termes d'infrastructures de soins. La qualité des hôpitaux est ainsi passée au crible, à travers trois prismes : les infrastructures, la qualité des soins et l'accessibilité (voir encadré)." Il existe plusieurs classements d'hôpitaux, mais il s'agit de la première comparaison jamais réalisée entre les grandes villes hospitalières ", commente Daniel Kolb, cofondateur et directeur général de Medbelle. " Nous voulions que cette étude mette en lumière l'importance de l'infrastructure de soins de santé en examinant l'éducation médicale, le déficit de chirurgiens et d'infirmières et l'accessibilité. Sans ces éléments de base, une ville ne peut offrir à tous ses citoyens les soins médicaux dont ils ont besoin. "Tokyo est la meilleure ville hospitalière en 2019. La capitale nippone distance d'une courte tête la ville de Boston (99,64/100). Londres (98,96/100) complète le podium.Dans le détail, Tokyo dispose d'excellentes infrastructures (7e du classement avec 88,6/100), malgré un taux médiocre de chirurgiens par habitant. C'est à Boston que l'on trouve les meilleures infrastructures, notamment grâce à une formation universitaire jugée excellente.Si Tokyo est au sommet du classement, la ville le doit à la qualité des soins, les meilleurs au monde selon l'étude. Les villes japonaises tirent leur épingle du jeu dans ce domaine puisque la capitale partage le haut de l'affiche avec Kyoto. Des traitements efficaces et un taux d'événements indésirables très bas expliquent ce bon résultat.Bémol pour les Tokyoïtes : l'accès aux soins n'est pas optimal, loin s'en faut (69e place au classement avec 82,88/100). Pourtant, l'accès aux soins est jugé très équitable (9e du classement avec 94,62/100), même si les meilleures places sont dévolues aux hôpitaux français (les cinq premières places sont pour Paris, Lille, Bordeaux, Marseille et Nice). C'est surtout le coût des médicaments qui vaut au Japon quelques mauvais points. Celui-ci est déterminé en calculant les coûts d'un panier de trois médicaments, énumérés sur la liste des médicaments essentiels de l'OMS : la cortisone, l'aspirine et le charbon activé. Tokyo est classé bon dernier de ce classement particulier, avec trois autres villes japonaises. A contrario, le coût de ces trois médicaments est faible au Canada, ce qui porte les six villes canadiennes répertoriées dans ce top 100 aux six premières places.Bruxelles est la seule ville belge présente dans le top 100. Notre capitale figure en 41e place du classement. La ville ne brille dans aucun domaine, mais n'a pas d'énormes lacunes, excepté peut-être le nombre de chirurgien par habitant (76e place du classement).La capitale tombe donc dans la partie basse du tableau concernant les infrastructures (54e, avec un score de 66,4/100), et la qualité des soins prodigués (52e avec un score de 84,71/100) et s'en tire mieux au niveau de l'accessibilité aux soins (16e avec un score de 96,8/100).Bruxelles fait toutefois figure de mauvais élève comparée aux capitales des pays voisins, toutes pensionnaires du top 10. Paris se trouve en 4e position (98.72/100), Amsterdam en 8e position (97.53/100) et Berlin en 10e position (95.86/100).Possible, car les 100 villes sélectionnées ont été choisies en fonction de la présence d' " hôpitaux de premier rang ". Ce critère est expliqué, mais manque de clarté : un score a été attribué à chaque université/hôpital en fonction de sa position dans des classements " reconnus ". Un peu faible.Surtout que les sources employées pour définir ces hôpitaux de premier rang sont deux classements américains ( Newsweek Best Hospitals in the World, US. News Hospitals in the US) et un classement international issu d'une base de données espagnole ( Webometrics Ranking web of hospitals). Aucun hôpital belge n'est répertorié dans les classements américains, et si la banque de données espagnole est beaucoup plus intéressante, certains hôpitaux manquent encore à l'appel (le CHU de Liège, par exemple).Ensuite, bien qu'il s'agisse de villes hospitalières, la première ligne est passée sous silence alors qu'elle joue évidemment un rôle primordial tant dans la qualité que dans l'accessibilité aux soins. Dommage.