Le Royaume-Uni a démarré sa campagne de vaccination d'abord avec le Pfizer-BioNTech (fabriqué en Belgique...) officiellement le 8 décembre 2020 puis avec l'Oxford/Astra Zeneca le 4 janvier 2021. 40 millions de doses du premier ont été commandées (elles couvrent 20 millions de personnes) et 100 millions du second (dont une seconde dose porterait l'efficacité de 70 à 100%). L'inversion des courbes de décès, cas et hospitalisations attribuées au Covid-19 s'observent autour de la mi-janvier à fin janvier apparemment sous l'effet conjugué de la vaccination (baisse des décès et des hospitalisations) et du confinement décidé au début de janvier (baisse des cas).
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Vaccinations - Nombre de personnes ayant reçu une première dose de vaccin, par date de déclaration (Total Royaume-Uni).Le nombre de personnes ayant reçu une première dose de vaccin (le nom du vaccin n'est pas précisé) est impressionnant : 24,840 millions de Britanniques (au 16 mars 2021). Ils sont 1,664 million "seulement" à avoir reçu la deuxième dose (contre seulement 5 millions en France, pays comparable en nombre d'habitants). Les données sont déclarées quotidiennement et comprennent tous les événements de vaccination qui sont saisis dans le système au moment de l'extraction. Cas - Nombre de personnes ayant eu au moins un résultat positif au test Covid-19Au 16 mars, 5.294 personnes (59,1/100.000) et 4,2 millions au total ont été testées positives. Il s'agit du nombre de personnes ayant eu au moins un résultat positif au test Covid-19, qu'il soit rapporté par le laboratoire ou par un dispositif de flux latéral (en Angleterre uniquement), par date d'échantillon. Les personnes testées positives plus d'une fois ne sont comptées qu'une seule fois, à la date de leur premier test positif. Pour les 5 derniers jours, les données sont incomplètes (en gris sur le graphe). Le point culminant fut le 29 décembre 2020 avec 81.567 cas. Au 15 mars, on en est à 2.580. Nombre de patients hospitalisésLe schéma ci-dessous indique le nombre quotidien et cumulé de patients Covid-19 admis à l'hôpital. Les données ne sont pas toujours mises à jour quotidiennement par les quatre régions de la Grande-Bretagne (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) et les chiffres ne sont pas comparables car le Pays de Galles inclut les patients suspects de Covid-19 alors que les autres "entités fédérées" n'incluent que les cas confirmés. Le 16 mars, 464 patients ont été admis à l'hôpital pour diagnostic de Covid-19, 7.281 étaient hospitalisés le 14 mars et 1.016 étaient en ventilation. Le 12 janvier a été le point culminant de la 2e vague avec 4.578 admissions.Nombre de mortsLe schéma ci-dessous montre le nombre de décès de personnes ayant eu un résultat positif au test Covid-19 et décédées dans les 28 jours suivant le premier test positif (110 morts au 16 mars). Les données des quatre entités du RU ne sont pas directement comparables car les méthodologies et les critères d'inclusion varient. Les 5 derniers jours (en gris) sont incomplets. Depuis la fin du mois de janvier, le nombre de morts liées au Covid-19 a été quasiment divisé par dix.Le RU comptait 126.690 morts Covid-19 au 16 mars pour 66,5 millions d'habitants et même 146.487 morts qui mentionnent le covid-19 sur le certificat de décès (au 5 mars), pire que l'Italie (60 millions d'habitants) et la France (67 millions d'habitants) qui en comptent respectivement plus de 100.000 et 90.000. ConclusionMême si à la fin de la 1ère vague, entre fin avril et juillet 2020, les courbes montrent une situation épidémique qui s'améliore comme par enchantement, et même si d'autres pays au taux de vaccination faible observent la même tendance à la baisse (le Canada, le Liban...), la plupart des observateurs font le lien entre la baisse des décès et des hospitalisations et, d'autre part, la campagne de vaccination relativement massive menée au Royaume-Uni par rapport au reste de l'Union européenne, désormais "délestée" des Britanniques. Nombre d'entre eux mettront, à n'en pas douter, cette performance au crédit du Brexit. Concernant la baisse des cas qu'on observe notamment chez les jeunes, c'est plus probablement dû au confinement. Dire que dans un premier temps, le Premier ministre Boris Johnson avait écouté les sirènes de l'immunité de groupe et décidé de de rien décider... Près d'un an après, son image de gestionnaire avisé remonte dans l'estime des Britanniques. Le 22 février, il a même présenté un plan de déconfinement d'ici l'été et a promis aux Britanniques une vie presque normale pour début juillet. Juste pour le début du tournoi de Wimbledon... Mais attention aux variants et notamment le variant sud-africain contre lequel l'Astra Zeneca est inopérant.La Grande-Bretagne, un avant-goût de ce qui attend les Belges avec effet retard ? L'espoir fait vivre. Source : https://coronavirus.data.gov.uk/