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Après des exposés de responsables d'agences internationales (OMS, EU...) sur l'évolution des systèmes de santé, les ministres Jo Vandeurzen et De Block ont rendu un vibrant hommage au grand serviteur de l'Etat que fut Chris Decoster durant doute sa carrière. Le ministre flamand de la santé a particulièrement insisté sur la force de travail du directeur général de la DG soins de santé du SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement et sur son rôle capital en tant que secrétaire, depuis sa création, de la Conférence interministérielle santé publique (CIM SP). La ministre fédérale de la Santé publique et des Affaires sociales a rappelé devant les 700 invités la nécessaire évolution permanente de l'organisation des soins de santé et l'importance des réformes. "Christiaan Decoster est la personne par excellence qui dispose de cette vision. Pendant plus de 40 ans, il a mis l'accent sur des sujets qui sont toujours aujourd'hui sur le feu de l'actualité : l'organisation et la planification dans le secteur hospitalier, le développement de la santé mentale, l'évolution des professions de la santé, l'intégration de l'élément qualitatif dans la pratique des soins de santé et l'arrivée de la numérisation. Dans chacun de ces dossiers, il a posé la même question : qu'est-ce qui est nécessaire pour servir de façon optimale la santé publique?"Les ministres Vandeurzen et De Block ont tous les deux rappelé que Chris Decoster a travaillé avec les 16 ministres fédéraux de la Santé, a concrétisé 6 réformes de l'Etat, a fait aboutir de nombreux dossiers au sein de la CIM SP, "une des meilleures conférences interministérielles du pays". Il a permis de sceller de nombreux accords entre le niveau fédéral, les régions et les communautés. "Chaque train a besoin d'une locomotive, Chris Decoster a été celle de la Conférence interministérielle santé publique, a souligné la ministre fédérale de la Santé. La réalisation de 130 accords montre l'intérêt de Chris Decoster pour la continuité de la politique de santé. Les ministres vont et viennent. La structure de l'Etat change ainsi que la répartition des compétences. La demande et l'offre de soins évoluent. Celui qui arrive à un moment donné dans l'histoire ne sait souvent que partiellement pourquoi la situation est telle qu'elle est à ce moment-là. Cette vision des relations sous-jacentes est vitale pour parvenir à des changements durables. Celui qui connaît son histoire, connaît aussi son avenir. En tant que "mémoire institutionnelle" des soins de santé, Chris Decoster à veiller à cette continuité."Maggie De Block a également souligné que Chris Decoster a toujours entretenu, en tant que haut fonctionnaire du SPF Santé publique, de bonnes relations avec "ses" ministres indépendamment de leurs couleurs politiques et du contexte idéologique. "Il a toujours veillé à une collaboration optimale entre et avec les différents niveaux de gestion de notre pays. En tant que défenseur de l'intérêt public, a toujours recherché l'équilibre délicat entre les besoins et les attentes de la population, les accents changeants des responsables politiques, les moyens disponibles et les ambitions des professionnels. Il a toujours été attentif à maintenir une bonne collaboration entre les administrations fédérales et les institutions scientifiques. Il a veillé constamment à l'équilibre et à la complémentarité entre, d'un côté, la politique en matière de santé et, d'un autre côté, la politique de l'assurance-maladie. Il a mis son administration sur les bons rails, en la faisant passer de l'analogique au digital, d'une administration classique à une institution de connaissance, tout cela au travers des fusions, défusions et refusions. Il est partisan d'une approche intégrée des différentes facettes d'une politique de santé, par exemple lutte contre les résistances antimicrobiennes." Comme le Journal du médecin l'a annoncé en primeur, la relève de Chris Decoster à la direction de la DG soins de santé sera assurée dès le 3 février par Pedro Facon, directeur soins de santé du Cabinet de Maggie De Block. Ce jeune homme (35 ans) a une trentaine d'années devant lui pour faire évoluer le secteur. Si possible dans la concertation.