Tout sur R-CHOP

La 16e Conférence internationale sur le Lymphome malin (ICML 2021) qui s'est tenue du 18 au 22 juin fut virtuelle, au lieu d'être organisée à Lugano. L'objectif du comité organisateur était de donner aux scientifiques du monde entier des informations récentes et pertinentes sur les néoplasmes lymphoïdes.

Cette étude de phase III, ouverte, internationale et multicentrique, prospective et randomisée a été menée auprès de patients relativement jeunes (18 à 60 ans) atteints d'un lymphome B de stade I-II. 295 patients ont été traités par six cycles de R-CHOP et 297 patients ont été traités par quatre cycles de R-CHOP plus deux doses de rituximab.

DLBLC Jusqu'à 40% des lymphomes diffus à grandes cellules B (DLBCL) traités par R-CHOP deviennent réfractaires ou rechutent. Il est donc logique de penser qu'un traitement d'entretien pourrait diminuer ce risque.

L'efficacité de la polythérapie R-CHOP dans le lymphome diffus à grandes cellules B ne fait plus aucun doute. Il restait cependant une question sans réponse : le rituximab en traitement d'entretien améliore-t-il la survie sans maladie chez les patients qui atteignent une rémission complète après le traitement d'induction ? La réponse a été donnée par une étude de phase III du HOVON Nordic Lymphoma Group, dont les résultats ont été présentés au 15e congrès ICML par le Pr Lugtenburg (Erasmusziekenhuis, Rotterdam). Le Pr Daan Dierickx, qui travaille au sein du service Hématologie du Gasthuisberg UZ Leuven et qui a aussi inclus des patients dans cette étude, détaille les enseignements de cette étude pour la pratique courante.

Cette intervention s'est, elle aussi, penchée sur l'ajout de lénalidomide au traitement R-CHOP standard dans le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB). La présentation des résultats américains de l'étude ECOG/ACRIN 1412 par le Pr Dr G.S. Nowakowski (Mayo Clinic) a été logiquement suivie d'une interrogation quant à la capacité de ces résultats à confirmer les données de l'étude ROBUST.