Tout sur Philip Poortmans

Dans le dernier numéro du BOhN, nous avons amplement abordé diverses présentations du San Antonio Breast Cancer Symposium annuel, et plus particulièrement les tumeurs hormonosensibles. Nous poursuivons dans ce numéro et revenons également sur la réunion post-San Antonio, un événement annuel organisé le dernier samedi de janvier par l'Institut Jules Bordet, en collaboration avec la BSMO. Cette année encore, une réunion virtuelle a été modérée par la Pr Martine Piccart (Institut Bordet) et la Pr Hannelore Denys (UZ Gent).

Vous venez de lire le titre de cet éditorial, et je tiens tout de suite à vous rassurer: il ne s'agit pas d'un langage guerrier ni l'expression d'une ambition politique de ceindre un jour l'écharpe mayorale. Loin de là! En parcourant la table des matières de ce Belgian Oncology & Hematology News, dont la nouvelle mouture me surprend encore - nous en avons largement parlé la dernière fois - je suis émerveillé/admiratif par l'appréciation envers nos médecins et nos chercheurs belges ces derniers temps. Alors, permettez-moi de paraphraser Jules César: Horum omnium animatissimi sunt Belgae.

Cette année, le radiothérapeute-oncologue Pr Philip Poortmans (GZA/UA/Iridium Netwerk) s'est vu remettre le prix St. Gallen International Breast Cancer Award 2021 pour sa contribution exceptionnelle à l'optimisation des traitements destinés aux patientes présentant un cancer du sein au stade précoce. Un événement qui justifie que l'on se penche sur son discours à cette occasion. Il aborde les progrès réalisés en radiothérapie (RT) et son rôle actuel dans la prise en charge personnalisée dans le cancer du sein au stade précoce.

Une équipe pluridisciplinaire a développé un outil pratique, récemment publié dans The Lancet Oncology (1), qui reprend des conseils détaillés à l'attention des cliniciens, pour leur permettre de vaincre les obstacles cliniques et techniques après un traitement systémique primaire (PST) d'un cancer du sein. Le Pr Philip Poortmans (radiothérapeute-oncologue, GZA/UA/Iridium Netwerk), un des initiateurs de ce projet, souligne l'utilité de cet outil pour les patientes chez qui une chirurgie mammaire conservatrice paraît initialement " borderline ".