Jusqu'à 30 % des patients atteints d'un lymphome de Hodgkin classique (LHc) à un stade avancé (SA) ne guérissent pas sous les traitements de première intention actuels. Une forte expression de PD-L1 chez ces patients et de fréquentes mutations génétiques dans les cellules de Hodgkin et de Reed-Sternberg justifient l'évaluation de l'inhibition de PD-1 dans le lymphome de Hodgkin classique. En 2017, l'étude CheckMate 205 Cohort D rapportait, après un suivi de 9 mois, une activité prometteuse assortie d'une sécurité acceptable chez des patients nouvellement diagnostiqués avec un lymphome de Hodgkin classique à un stade avancé.
Ces patients ont été traités par nivolumab, un inhibiteur du point de contrôle immunitaire ciblant les récepteurs PD-1, puis par nivolumab + doxorubicine, vinblastine et dacarbazine (N-AVD). Le 15e congrès ICML a été pour le Pr Dr S. Ansell (Mayo Clinic) l'occasion de présenter les données d'efficacité et de sécurité de ce traitement après un suivi de 2 ans.
Dans cette étude, des patients âgés de plus de 18 ans et atteints d'un lymphome de Hodgkin classique de novo à un stade avancé (LHc-SA) ont reçu 4 doses de nivolumab en monothérapie (240 mg IV toutes les 2 semaines), puis une association N-AVD pendant 6 cycles. Le critère d'évaluation principal était la sécurité du traitement. Un critère d'évaluation secondaire était le pourcentage de rémission complète (RC), évalué par une commission d'évaluation indépendante (CEI) à la fin de l'étude. La survie globale (SG) et la survie sans progression modifiée (SSPm), définie comme étant le temps jusqu'à la progression, le décès ou le traitement suivant, étaient des critères exploratoires.
L'étude a inclus 51 patients, avec une médiane d'âge de 37 ans et un suivi de 24,4 mois. Au total, 49/51 (96 %) patients ont achevé la monothérapie par nivolumab, 45/50 (90 %) patients ont achevé la polythérapie avec N-AVD et 48 patients ont pu être suivis ultérieurement. Après 2 cycles de polythérapie, le pourcentage de RC était de 51 % selon la CEI et de 71 % selon l'investigateur. À la fin de l'étude, le pourcentage de RC était de 69 % selon la CEI et de 80 % selon l'investigateur. Selon l'investigateur, la SSP modifiée s'élevait à 80 % (IC à 95 % : 66-89) et la SSP était de 83 % (IC à 95 % : 69-91).
Des effets indésirables associés au traitement (EIAT) de grade 3 et 4 ont été observés chez 30 patients (59 %), la neutropénie (41 %) étant l'EIAT le plus fréquent. L'effet indésirable d'origine immunologique de grade 3-4 le plus fréquent était l'hépatite (4 %).
Le Pr Ansell a dès lors formulé la conclusion suivante : avec un suivi prolongé, on peut dire que le nivolumab suivi de l'association N-AVD peut démontrer un pourcentage de SSP de 83 %, sans observation de nouveaux effets indésirables associés au traitement. Le nivolumab suivi de l'association N-AVD constitue par conséquent une option thérapeutique alternative prometteuse dans le lymphome de Hodgkin classique à un stade avancé nouvellement diagnostiqué.
Ces patients ont été traités par nivolumab, un inhibiteur du point de contrôle immunitaire ciblant les récepteurs PD-1, puis par nivolumab + doxorubicine, vinblastine et dacarbazine (N-AVD). Le 15e congrès ICML a été pour le Pr Dr S. Ansell (Mayo Clinic) l'occasion de présenter les données d'efficacité et de sécurité de ce traitement après un suivi de 2 ans. Dans cette étude, des patients âgés de plus de 18 ans et atteints d'un lymphome de Hodgkin classique de novo à un stade avancé (LHc-SA) ont reçu 4 doses de nivolumab en monothérapie (240 mg IV toutes les 2 semaines), puis une association N-AVD pendant 6 cycles. Le critère d'évaluation principal était la sécurité du traitement. Un critère d'évaluation secondaire était le pourcentage de rémission complète (RC), évalué par une commission d'évaluation indépendante (CEI) à la fin de l'étude. La survie globale (SG) et la survie sans progression modifiée (SSPm), définie comme étant le temps jusqu'à la progression, le décès ou le traitement suivant, étaient des critères exploratoires. L'étude a inclus 51 patients, avec une médiane d'âge de 37 ans et un suivi de 24,4 mois. Au total, 49/51 (96 %) patients ont achevé la monothérapie par nivolumab, 45/50 (90 %) patients ont achevé la polythérapie avec N-AVD et 48 patients ont pu être suivis ultérieurement. Après 2 cycles de polythérapie, le pourcentage de RC était de 51 % selon la CEI et de 71 % selon l'investigateur. À la fin de l'étude, le pourcentage de RC était de 69 % selon la CEI et de 80 % selon l'investigateur. Selon l'investigateur, la SSP modifiée s'élevait à 80 % (IC à 95 % : 66-89) et la SSP était de 83 % (IC à 95 % : 69-91).Des effets indésirables associés au traitement (EIAT) de grade 3 et 4 ont été observés chez 30 patients (59 %), la neutropénie (41 %) étant l'EIAT le plus fréquent. L'effet indésirable d'origine immunologique de grade 3-4 le plus fréquent était l'hépatite (4 %).Le Pr Ansell a dès lors formulé la conclusion suivante : avec un suivi prolongé, on peut dire que le nivolumab suivi de l'association N-AVD peut démontrer un pourcentage de SSP de 83 %, sans observation de nouveaux effets indésirables associés au traitement. Le nivolumab suivi de l'association N-AVD constitue par conséquent une option thérapeutique alternative prometteuse dans le lymphome de Hodgkin classique à un stade avancé nouvellement diagnostiqué.