A 10 ans il avait été constaté deux fois plus de progression ou de passage au stade métastatique dans le bras surveillance active que dans les deux autres bras, faisant donc craindre une moindre survie à plus long terme.

Les données présentées à Milan s'inscrivent dans un suivi moyen de l'ordre de 15 ans et montrent que les taux de survie spécifique et globale sont élevés et similaires pour les trois modalités thérapeutiques. Indépendamment du traitement assigné, seulement 3 à 4% des hommes enrôlés dans ProtecT étaient décédés de leur cancer.

Autre enseignement d'intérêt, les patients développant des métastases ne meurent pas nécessairement de leur cancer, la mortalité spécifique semble donc être un bien meilleur témoin de l'efficacité d'une intervention que le délai d'apparition de métastases.

La nouvelle analyse des données a également été l'occasion de se rendre compte des piètres performances de nos méthodes de stratification du risque. Ainsi dans ProtecT au moins 10% des sujets inclus auraient dû être considérés comme à risque élevé, environ 1/3 des patients ayant subi une prostatectomie dans l'année suivant leur inclusion avait un stade pT3 et 8 des 13 sujets du bras surveillance active ayant eu une prostatectomie radicale dans le cadre de leur suivi et qui sont morts de leur cancer étaient considérés comme à faible risque.

Dans une autre communication de cette session il a été rapporté globalement une qualité de vie globale similaire, en termes de santé mentale et physique générale, pour les trois modalités de traitement. Mais cette nouvelle analyse indique hélas que l'impact négatif de la chirurgie ou de la radiothérapie sur les fonctions urinaire, intestinale et sexuelle persiste beaucoup plus longtemps qu'on ne le pensait auparavant (jusqu'à 12 ans de distance du traitement).

Au total le message essentiel est que pour les patients à risque faible ou intermédiaire il faut savoir prendre le temps de peser les avantages et les inconvénients possibles des traitements radicaux, cela n'affectera pas leur survie. En clair la réduction du risque de progression locale et métastatique offerte par les approches radicales est à mettre en balance avec leur impact à court, moyen et long terme sur le plan fonctionnel et le retentissement sur la qualité de vie et cela doit être discuté avec les patients.

D'après les communications de Freddy Hamdi et Jenny Donovan.

A 10 ans il avait été constaté deux fois plus de progression ou de passage au stade métastatique dans le bras surveillance active que dans les deux autres bras, faisant donc craindre une moindre survie à plus long terme.Les données présentées à Milan s'inscrivent dans un suivi moyen de l'ordre de 15 ans et montrent que les taux de survie spécifique et globale sont élevés et similaires pour les trois modalités thérapeutiques. Indépendamment du traitement assigné, seulement 3 à 4% des hommes enrôlés dans ProtecT étaient décédés de leur cancer.Autre enseignement d'intérêt, les patients développant des métastases ne meurent pas nécessairement de leur cancer, la mortalité spécifique semble donc être un bien meilleur témoin de l'efficacité d'une intervention que le délai d'apparition de métastases. La nouvelle analyse des données a également été l'occasion de se rendre compte des piètres performances de nos méthodes de stratification du risque. Ainsi dans ProtecT au moins 10% des sujets inclus auraient dû être considérés comme à risque élevé, environ 1/3 des patients ayant subi une prostatectomie dans l'année suivant leur inclusion avait un stade pT3 et 8 des 13 sujets du bras surveillance active ayant eu une prostatectomie radicale dans le cadre de leur suivi et qui sont morts de leur cancer étaient considérés comme à faible risque. Dans une autre communication de cette session il a été rapporté globalement une qualité de vie globale similaire, en termes de santé mentale et physique générale, pour les trois modalités de traitement. Mais cette nouvelle analyse indique hélas que l'impact négatif de la chirurgie ou de la radiothérapie sur les fonctions urinaire, intestinale et sexuelle persiste beaucoup plus longtemps qu'on ne le pensait auparavant (jusqu'à 12 ans de distance du traitement). Au total le message essentiel est que pour les patients à risque faible ou intermédiaire il faut savoir prendre le temps de peser les avantages et les inconvénients possibles des traitements radicaux, cela n'affectera pas leur survie. En clair la réduction du risque de progression locale et métastatique offerte par les approches radicales est à mettre en balance avec leur impact à court, moyen et long terme sur le plan fonctionnel et le retentissement sur la qualité de vie et cela doit être discuté avec les patients.D'après les communications de Freddy Hamdi et Jenny Donovan.