En 2018, environ 570.000 femmes dans le monde ont développé un cancer du col de l'utérus et 311.000 femmes sont décédées des suites de la maladie. C'est ce qui ressort d'une étude publiée dans le Lancet et réalisée par Sciensano avec le soutien de la Fondation contre le cancer et en collaboration avec l'International Agency for Research on Cancer. " En 2018, 640 femmes en Belgique ont appris qu'elles étaient atteintes d'un cancer du col utérin et 235 femmes sont décédées de la maladie. Cela fait du cancer du col de l'utérus le 4e cancer le plus important chez les jeunes femmes dans notre pays. " Sciensano lance un appel pour un dépistage organisé dans l'ensemble du pays.
La fréquence du cancer du col utérin est proportionnelle à la richesse nationale du pays. 85% des 570.000 femmes qui le développent dans le monde proviennent d'un pays pauvre. Les pays riches d'Amérique du Nord, d'Europe occidentale et d'Océanie organisent en effet un dépistage.
"En Belgique, environ 1 femme sur 100.000 a un cancer du col de l'utérus avant son 75e anniversaire. De tous les types de cancers féminins dans notre pays, 2% sont des cancers du col utérin. Ce cancer se situe ainsi à la 14e place de tous les cancers féminins en Belgique. Chez les jeunes femmes de 25 à 44 ans, c'est toutefois le 4e cancer le plus important ", explique Marc Arbyn de l'unité Épidémiologie du cancer du Centre du cancer de Sciensano et premier auteur de cette étude.
VPH
Le virus du papillome humain (VPH) est la cause la plus importante de ce cancer. En 2018, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ambitionne d'améliorer la prévention de ce cancer d'ici 2030 via trois mesures : la vaccination de 90% des jeunes filles avant l'âge de 15 ans, le double dépistage de 70% des femmes de 35-45 ans et par le traitement direct de 90% des lésions constatées comme précurseur du cancer du col utérin.
Sciensano soutient la vaccination et le dépistage du VPH et La Fondation contre le cancer a dégagé 20.000 euros en soutien de l'étude de Sciensano " Impact of Human Papillomavirus vaccination on cervical cancer incidence " dirigée par Marc Arbyn.
La Belgique a besoin d'un programme uniformisé mais la régionalisation ne clarifie pas la situation. La Flandre dispose d'un programme officielle de dépistage qui encourage toutes les femmes de 25 à 64 ans inclus à faire un frottis tous les trois ans et d'une vaccination gratuite contre le VPH en 1re année de l'enseignement secondaire pour les filles, avec une couverture vaccinale de plus de 80%. Cette vaccination gratuite a récemment été étendue aux garçons.
Vaccination "opportuniste" au Fédéral
Par contre la Wallonie et Bruxelles " ne disposent actuellement pas encore d'un programme officiel de dépistage mais la demande en a été faite. Dans l'attente, des campagnes de sensibilisation sont toutefois organisées ".
Il existe au Fédéral seulement une vaccination VPH opportuniste des jeunes filles de 12-18 ans n'ayant pas encore été vaccinées dans le cadre des programmes de vaccination régionaux. Cette vaccination est remboursée par l'Inami mais ne couvre pas tous les frais.
Face à cette approche régionale éparpillée, Sciensano recommande de répondre à l'appel de l'OMS en collaboration avec toutes les parties concernées. " Ce n'est que de cette façon que la Belgique pourra réaliser les objectifs de l'OMS", explique Marc Arbyn de Sciensano.
L'étude complète à lire dans The Lancet.
La fréquence du cancer du col utérin est proportionnelle à la richesse nationale du pays. 85% des 570.000 femmes qui le développent dans le monde proviennent d'un pays pauvre. Les pays riches d'Amérique du Nord, d'Europe occidentale et d'Océanie organisent en effet un dépistage. "En Belgique, environ 1 femme sur 100.000 a un cancer du col de l'utérus avant son 75e anniversaire. De tous les types de cancers féminins dans notre pays, 2% sont des cancers du col utérin. Ce cancer se situe ainsi à la 14e place de tous les cancers féminins en Belgique. Chez les jeunes femmes de 25 à 44 ans, c'est toutefois le 4e cancer le plus important ", explique Marc Arbyn de l'unité Épidémiologie du cancer du Centre du cancer de Sciensano et premier auteur de cette étude. Le virus du papillome humain (VPH) est la cause la plus importante de ce cancer. En 2018, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ambitionne d'améliorer la prévention de ce cancer d'ici 2030 via trois mesures : la vaccination de 90% des jeunes filles avant l'âge de 15 ans, le double dépistage de 70% des femmes de 35-45 ans et par le traitement direct de 90% des lésions constatées comme précurseur du cancer du col utérin.Sciensano soutient la vaccination et le dépistage du VPH et La Fondation contre le cancer a dégagé 20.000 euros en soutien de l'étude de Sciensano " Impact of Human Papillomavirus vaccination on cervical cancer incidence " dirigée par Marc Arbyn. La Belgique a besoin d'un programme uniformisé mais la régionalisation ne clarifie pas la situation. La Flandre dispose d'un programme officielle de dépistage qui encourage toutes les femmes de 25 à 64 ans inclus à faire un frottis tous les trois ans et d'une vaccination gratuite contre le VPH en 1re année de l'enseignement secondaire pour les filles, avec une couverture vaccinale de plus de 80%. Cette vaccination gratuite a récemment été étendue aux garçons.Par contre la Wallonie et Bruxelles " ne disposent actuellement pas encore d'un programme officiel de dépistage mais la demande en a été faite. Dans l'attente, des campagnes de sensibilisation sont toutefois organisées ".Il existe au Fédéral seulement une vaccination VPH opportuniste des jeunes filles de 12-18 ans n'ayant pas encore été vaccinées dans le cadre des programmes de vaccination régionaux. Cette vaccination est remboursée par l'Inami mais ne couvre pas tous les frais. Face à cette approche régionale éparpillée, Sciensano recommande de répondre à l'appel de l'OMS en collaboration avec toutes les parties concernées. " Ce n'est que de cette façon que la Belgique pourra réaliser les objectifs de l'OMS", explique Marc Arbyn de Sciensano.L'étude complète à lire dans The Lancet.