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La nouvelle a fait grand bruit au début du mois : le tisagenlecleucel (Kymriah® de Novartis) a été admis au remboursement. C'est la première immunothérapie à base de lymphocytes T autologues (CAR-T) disponible sur le marché belge. Pour rappel, cette thérapie cellulaire consiste à prélever des lymphocytes T au patient, à leur ajouter un morceau d'ADN en laboratoire et à les réinjecter au malade. Ainsi boostés, ces globules blancs reconnaissent et attaquent plus efficacement les cellules cancéreuses.Les effets indésirables les plus fréquents - et potentiellement fatals - sont un syndrome de relargage des cytokines, ainsi que des toxicités neurologiques. Raison pour laquelle cette immunothérapie ne peut être administrée que sous étroite surveillance médicale, dans un centre agréé. Pour le moment, en Belgique, ces centres sont au nombre de quatre : l'UZ Gent, l'UZ Leuven, les Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles et le CHU de Liège.Kymriah® est remboursé pour deux groupes de patients pour lesquels les autres traitements n'ont pas été (suffisamment) efficaces : les enfants et jeunes adultes atteints de leucémie aigüe lymphoblastique et les adultes atteints d'un lymphome diffus à grandes cellules B. On estime qu'environ 140 patients bénéficieront de cette immunothérapie sur la période 2019-2020.L'abémaciclib (Verzenios® d'Eli Lilly) est remboursé depuis le 1er juin. Cet inhibiteur de protéines kinases est indiqué dans le traitement du cancer du sein avancé ou métastatique, seul ou en association avec une hormonothérapie. Verzenios® est disponible en plaquette de 56 comprimés pelliculés et en trois dosages : 50, 100 ou 150 mg par comprimé.Le durvalumab (Imfinzi® d'AstraZeneca) est remboursé depuis le 1er mai. Cet anticorps monoclonal est utilisé pour traiter le cancer des bronches non à petites cellules. Imfinzi® est disponible sous forme de flacon injectable de solution à diluer pour perfusion et en deux dosages : 2,4 ml ou de 10 ml (50 mg/ml).Le gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg® de Pfizer) est remboursé depuis le 1er juin. Ce nouvel anticorps monoclonal, combiné à un agent cytotoxique, est indiqué dans le traitement de la leucémie aigüe myéloïde. Parmi les potentielles toxicités, signalons particulièrement un risque d'atteinte hépatique, qui nécessite une surveillance biologique et clinique. Mylotarg® est disponible sous forme de flacon injectable de 5 mg de poudre à diluer pour perfusion.L'irinotécan sous forme liposomale (Onivyde® de Servier) est remboursé depuis le 1er mai. En association avec le 5-fluoouracile et la leucovorine, il est destiné aux patients atteints d'un adénocarcinome pancréatique métastasé et ayant bénéficié au préalable d'un traitement à base de gemcitabine. Pour que ce nouveau traitement soit remboursé, la maladie doit avoir progressé et le patient ne doit pas avoir reçu de traitement antérieur par irinotécan. Onivyde® est disponible sous forme de flacon injectable de 10 ml (5 mg/ml) de solution concentrée à diluer pour perfusion.*Deux génériques et deux biosimilaires ont été admis au remboursement :L'everolimus de KRKA Belgium est disponible en plaquette de 30 comprimés de 5 ou 10 mg depuis le 1er juin.Le vemurafenib (Zelboraf® d'Abacus Medicine) est disponible en plaquette de 56 comprimés pelliculés de 240 mg depuis le1er juin.Deux laboratoires se sont vu accorder le remboursement pour le trastuzumab : MSDBelgium (Ontruzant®) en mai et Pfizer (Trazimera®) en juin. Dans les deux cas, le biosimilaire est disponible sous forme deflacon injectable de 150 mg de poudre pour solution à perfuser.