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Les deux études étaient conçues selon le même plan: un bras monothérapie recevant un inhibiteur de checkpoint, un bras standard recevant une chimiothérapie et un bras expérimental recevant une chimiothérapie et un inhibiteur de checkpoint dans l'étude Keynote 361, ou une combinaison de deux inhibiteurs de checkpoint dans l'étude DANUBE. Les résultats sont décevants, selon le Pr Vulsteke: aucun avantage de survie pour la combinaison expérimentale par rapport à la chimiothérapie dans aucune des deux études. De nombreux patients des deux études ont ensuite reçu des inhibiteurs de checkpoint, aussi les données relatives à la survie globale (OS) sont moins puissantes, mais même après correction à l'aide d'analyses adéquates, les résultats sont demeurés négatifs. De toutes les études disponibles portant sur l'immunothérapie dans le cancer de la vessie, seule l'étude Javelin 100 évaluant l'avelumab a mis en évidence un avantage d'OS. Mais ici, les patients n'ont reçu un inhibiteur de checkpoint qu'après la chimiothérapie et devaient avoir une maladie stable. L'inhibition des checkpoints chez les patients PD-L1 positifs n'a pas fourni d'avantage ; au contraire, même, durant les premiers mois du traitement. Aucune différence de résultat n'a été révélée par l'analyse des sous-groupes sur base du statut PD-L1. Lors d'une analyse secondaire de l'étude DANUBE, l'OS était supérieure dans la combinaison de deux inhibiteurs de checkpoint chez les patients PD-L1 positifs, par rapport à la chimiothérapie. Cette observation est actuellement étudiée plus amplement. Le plan actuel de traitement en 1re intention du cancer de la vessie reste donc inchangé, a conclu le Pr Vulsteke. Heureusement, des développements prometteurs sont en cours, comme les conjugués anticorps-médicaments (enfortumab védotine, sacituzumab govitécan) et les inhibiteurs des FGFR (erdafinitinib, pemigatinib). À la question de savoir s'il réalise encore des tests PD-L1 chez les patients atteints d'un cancer urothélial métastatique, le Pr Vulsteke a répondu que depuis que les données du congrès 2020 de l'ESMO sont disponibles, il ne teste plus les patients qui remplissent les conditions pour une chimiothérapie, l'avelumab n'étant pas encore disponible en Belgique. Il attend avec impatience le début des études sur l'enfortumab, qui semble très prometteur, et encouragera ses patients à participer à des études cliniques.