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Lors de cette étude randomisée, multicentrique (15 centres), en ouvert, de phase III, un lavage péritonéal peropératoire extensif a été réalisé chez 145 patients chez qui a été effectuée une gastrectomie curative pour un cancer de l'estomac résécable (T3 ou supérieur). Ils ont reçu au moins 10 rinçages à l'aide d'un litre de solution physiologique chaude (groupe lavage). Le groupe témoin était composé de 150 patients chez qui un lavage minimal, à l'aide de moins de 3 litres, a été pratiqué.Le suivi médian était de 39,3 mois. Onze patients ont développé d'autres affections malignes, sans rapport avec le cancer de l'estomac, et 94 sont décédés. Dans le groupe lavage, une récidive de la maladie a été observée chez 48 des 145 patients (33,1%), contre 60 des 150 patients dans le groupe témoin (40,0%). Dans les deux groupes, la localisation la plus fréquente de la récidive était le péritoine (26 patients dans le groupe lavage et 32 dans le groupe témoin), puis les glandes lymphatiques à distance (respectivement 12 et 13 patients), le foie (6 et 12 patients) et les poumons (2 et 3 patients).Durant la période de suivi dans son intégralité, des récidives péritonéales ont été retenues chez 64 patients : 28 (19,3%) dans le groupe lavage et 36 (24,0%) dans le groupe témoin. Par conséquent, aucune différence n'a été observée en termes de période sans récidive péritonéale (HR 0,92 ; IC 95% 0,62 à 1,36 ; p=0,676) entre les deux groupes.La survie sans maladie à trois ans était de 63,9% (IC 95 % ; 55,5 à 71,2) dans le groupe lavage et de 59,7% (51,3 à 67,1) dans le groupe témoin (HR 0,81 ; IC 95% 0,57 à 1,16 ; p=0,249). La survie générale à trois ans était de 75,0% (67,1 à 81,3) dans le groupe lavage et de 73,7 % (65,9 à 80,1) dans le groupe témoin (HR 0,91 ; 0,60 à 1,37 ; p= 0,634). Aucune complication peropératoire imputable au lavage n'a été observée.Par conséquent, un lavage péritonéal peropératoire n'améliore ni la survie, ni le risque de récidive péritonéale en cas de cancer de l'estomac.