Ces derniers temps, le titre de cette chanson de 1965 des Four Tops me vient régulièrement à l'esprit. L'interprète y raconte qu'il écoutait toujours la même chanson avec sa petite amie, mais quand elle est partie, cette chanson n'avait plus le même sens.
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La nouvelle vague de coronavirus qui nous submerge est assurément moins romantique mais 'c'est la même chanson'. Des chiffres en hausse, des experts qui lancent des avertissements, des semaines d'attente et d'observation, les mêmes experts qui préviennent qu'il est midi moins cinq, des politiciens qui prennent des demi-mesures et finalement un cri d'appel à l'aide du secteur de la 'santé' et de la frustration car l'eau a dépassé les lèvres depuis longtemps. La même et triste chanson donc, où il semble que certaines personnes ne veulent rien savoir du fameux apprentissage progressif. Il est frustrant d'entendre le Prof Gert De Meerleer déclarer une nouvelle fois au journal de la VRT ce que signifiera l'impact de cette nouvelle vague de coronavirus sur les soins aux patients atteints de cancer et comment les soins reportés et un diagnostic tardif nous reviendront au visage comme un boomerang. Le témoignage de ce journaliste de la VRT à propos du report de son opération dans le traitement de son cancer est choquant. Ce constat est accentué par le rapport de l' European Cancer Organisation sur l'impact du Covid-19 sur le cancer en Belgique. Les chiffres sont ahurissants: 4000 diagnostics reportés en 2020, une baisse de 45% du nombre de consultations oncologiques multidisciplinaires en mai 2020 par rapport à mai 2019 et une diminution de 44% dans la pose du diagnostic de cancer durant la première vague de la pandémie de Covid-19 1,2. Et nous ne parlons pas des 40% de soignants qui ressentent un épuisement 3. La crainte du Prof De Meerleer de ne pas encore avoir vu le pire est justifiée. Les discussions interminables sur le CST et l'évolution vers une société du pass et l'obligation vaccinale semblent totalement hors de propos au regard de ce qui nous attend. L'appel de certains groupements au sein de la société pour une maximisation de la liberté individuelle apparaît de plus en plus arrogant. Néanmoins, j'espère que vous prendrez plaisir à lire ce dernier BOhN de l'année. L'équipe est particulièrement satisfaite des commentaires positifs que nous recevons de votre part. Nous sommes donc assez fiers de pouvoir vous proposer à partir de 2022 six éditions par an. Profitez des fêtes de fin d'année. Excellente lecture!