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Dans toutes ces études, l'association d'un inhibiteur de l'angiogenèse et d'un ITK-EGFR de 1re génération a permis d'améliorer considérablement la survie médiane sans progression (PFS). Dans l'étude NEJ026, aucun avantage en termes de survie n'a été observé avec l'erlotinib et le bévacizumab, contrairement à la référence actuelle, l'osimertinib, qui donne de plus une réponse intracrânienne, comme le montre l'étude FLAURA. Un traitement combiné avec un inhibiteur de l'angiogenèse a été associé à une toxicité accrue et à davantage d'effets indésirables de grade III/IV, avec un impact sur la qualité de vie du patient. En outre, le ramucirumab et le bévacizumab sont administrés par voie intraveineuse, avec l'obligation pour les patients de se rendre à l'hôpital toutes les 2-3 semaines, et un impact financier possible. Pour le traitement de 1re ligne des patients atteints d'un NSCLC avec réarrangements du gène ALK, quatre médicaments ont montré une meilleure PFS médiane par rapport au crizotinib, ainsi qu'une bonne réponse intracrânienne. Des effets indésirables graves sont survenus chez environ un tiers des patients, mais leurs types diffèrent selon les médicaments ce qui influence le choix du traitement pour le patient. Les données sur l'OS dans l'étude ALEX restent immatures ; l'OS médiane n'était pas encore atteinte dans le bras alectinib. La Pr Decoster a également abordé les données récemment publiées sur un certain nombre de médicaments ciblés prometteurs pour les patients atteints d'un NSCLC avec des mutations spécifiques, notamment les inhibiteurs METex14 (capmatinib et tépotinib), l'inhibiteur sélectif de la tyrosine kinase RET (selpercatinib) et les inhibiteurs de KRAS G12C (sotorasib et adagrasib). Différentes études ont été menées sur l'immunothérapie dans le SCLC. Dans l'étude de phase III CASPIAN, on n'a pas noté de bénéfice supplémentaire avec du trémélimumab combiné à du durvalumab et une chimiothérapie standard. 4 L'étude Keynote-604 avec du pembrolizumab + chimiothérapie standard a été considérée comme négative car l'OS, bien que prolongé, n'a pas atteint le seuil de signification. 5 Sur base de ces études négatives, la combinaison d'atézolizumab ou de durvalumab avec une chimiothérapie standard reste la référence en pratique. L'étude CheckMate 743 a montré un bénéfice en termes de survie avec le nivolumab plus ipilimumab vs chimiothérapie standard en traitement de 1re ligne des patients atteints d'un mésothéliome. 6