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Au début de son intervention, elle a lancé un défi au public : " J'espère qu'à la fin de ma brève causerie, personne ne pourra se procurer une margarita sur le Riverwalk. Il n'y a aucune quantité d'alcool - si minime soit-elle - qui ne serait pas liée à un risque accru de développer un cancer du sein. " Elle se base sur l'analyse des données d'une cohorte réalisée en 2016 auprès d'un million de femmes, données qui évaluaient le risque en fonction de la quantité d'alcool absorbée.Et d'asséner : " Nous avons rarement une aussi bonne relation dose-réponse en épidémiologie." Pendant de nombreuses années, des études épidémiologiques ont révélé une " association modeste mais cohérente entre consommation d'alcool et risque de cancer du sein. Tout le monde devrait savoir que l'alcool est un facteur de risque ", a-t-elle dit en guise de conclusionLors du même symposium, une exposition de posters a permis une distribution gratuite de " rafraichissements ". À 17 heures, bon nombre des 7 500 participants ont afflué dans le hall d'exposition pour regarder des posters et... demander un rafraîchissement. L'alcool était limité au vin et à la bière. D'après une estimation, 40% des participants ont consommé ces boissons alcoolisées.Il a été demandé à Jennifer Ligibel, médecin oncologue au Dana-Farber Cancer Institue de Boston, de commenter ce "paradoxe". Ligibel ne s'oppose pas à une consommation modérée d'alcool. " L'alcool fait partie du tissu social ", a-t-elle déclaré. " Il est vrai qu'il existe des preuves [épidémiologiques] claires que la consommation d'alcool est liée à une tumeur maligne, y compris le cancer du sein. Mais les résultats épidémiologiques ne sont pas nécessairement pertinents sur le plan clinique ", a-t-elle souligné. Elle a expliqué qu'il existe 50 années d'études associant alcool et cancers. " Avec l'énorme quantité de données dont nous disposons, même de petites différences [de consommation] sont statistiquement significatives ", a-t-elle conclu.Dont acte...