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Même si la première vague de la pandémie a réduit le nombre de dépistages et conduit à une adaptation des traitements, la qualité des soins s'est maintenue à un niveau élevé. C'est ce qu'a révélé cette étude à laquelle ont participé 46 cliniques européennes du sein dotées du certificat EUSOMA (European Society of Breast Cancer Specialists). Les résultats ont été publiés dans le European Journal of Cancer. Durant la première vague, on dénombrait 19% de patients en moins, soit aussi moins de diagnostics qu'à la même période en 2019. D'après le prof. dr. Peter van Dam, cette diminution s'explique par la suspension temporaire des dépistages du cancer du sein, mais aussi par le report des soins non liés au covid-19. Par ailleurs, beaucoup de patients ne se sont pas présentés à l'hôpital par crainte d'y attraper le coronavirus. C'était surtout le cas des personnes de plus de 70 ans. En effet, la gravité d'une contamination potentielle augmentait avec l'âge. Dans un tel contexte, les médecins n'ont cessé de se demander quelle était la meilleure solution: reporter le traitement ou le maintenir, à l'hôpital. Une fois les tests pour le covid-19 mis en place, 97% des cliniques ont pu à nouveau opérer leurs patients en toute sécurité. Les traitements se sont également poursuivis, avec toutefois quelques adaptations: par exemple, les prises de sang devaient se faire à domicile, pour ensuite être discutées par téléphone. Le report des soins n'a entraîné qu'un petit nombre de tumeurs légèrement plus grosses et de glandes lymphatiques plus endommagées au moment du diagnostic. Rien n'indique que les pronostics aient été moins bons pour autant. L'un des changements à l'impact majeur fut l'instauration de la télémédecine, notamment sous la forme d'évènements informatifs en ligne et d'appels vidéo. En outre, toutes sortes d'applications permettaient aux hôpitaux de suivre la santé de leurs patients à domicile. Malgré les difficultés, les centres ont réalisé d'excellentes performances en termes de diagnostics, d'opérations, de rayonnement et de traitements systémiques médicamenteux, ainsi que dans le suivi général de leur patientèle. Nous pouvons donc conclure que la qualité des soins s'est maintenue au niveau élevé qu'elle occupait en 2019.