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Au total, 263 patientes ont participé à l'étude dans plus de 100 centres en Europe, en Amérique du Nord, en Chine et en Israël. Toutes étaient atteintes d'un cancer de l'utérus avancé ou récurrent et avaient montré précédemment une bonne réponse à la chimiothérapie comme traitement de première intention. Les participantes ont été assignées au hasard au groupe de traitement ou au groupe placebo.Une survie sans progression plus longueL'objectif principal de l'étude était de mettre en évidence une amélioration de la survie sans progression. "Le pronostic du cancer de l'utérus avancé est très sombre : les patientes rechutent généralement dans les trois à quatre mois après la chimiothérapie de première ligne et survivent en moyenne moins d'un an. Aujourd'hui, nous ne pouvons que surveiller et attendre, car il n'existe pas de traitement d'entretien," déplore le Dr Vicky Makker, oncologue médicale au Memorial Sloan Kettering Cancer Center aux États-Unis et co-investigatrice de l'étude.Le Pr Dr Ignace Vergote, investigateur principal et oncologue gynécologique à l'UZ Leuven précise : "Notre étude montre que le traitement oral par selinexor allonge le délai jusqu'à la rechute. L'effet était particulièrement marqué dans le sous-groupe prédéfini de patientes porteuses d'un gène p53 fonctionnel : leur survie sans progression était en moyenne de dix mois plus longue. Il ne s'agit donc pas d'un traitement curatif, mais nous sommes désormais un peu plus près de proposer aux patientes une nouvelle option qui leur permettra de passer plus de temps avec leurs amis et leur famille. Par ailleurs, les effets indésirables étaient généralement gérables au moyen de soins de soutien ou d'ajustements de la dose. Nous espérons que le traitement sera disponible dans quelques années pour toutes nos patientes, y compris en Europe," conclut le Pr Vergote.